Sûr… « Conakry…é » à la victoire en Guinée!
Vainqueur d’Ebola et la délocalisation de ses rencontres lors des éliminatoires avant de composter son ticket pour la phase finale, la Guinée vient de montrer encore une fois qu’elle peut franchir les obstacles. Face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, annoncés comme favoris, le Syli (« Eléphant » en langue soussou) de Guinée n’a pas été impressionné, jouant leur jeu avec plus de rigueur et de précision.
A la grande surprise, le Syli National ouvre le score. L’attaquant de Lyon, Mohamed Yattara profite de la mauvaise intervention d’Aurier sur un centre de Traoré pour battre Gbohoue d’une reprise de volée du gauche. Le score en reste là jusques à la fin de la première mi-temps.
Du retour des vestiaires, une action a marqué cette rencontre. La sortie de Gervinho qui a écopé d’un carton rouge. L’attaquant de l’AS Rome a mis une grosse claque à son adversaire. Les Ivoiriens ne se découragent pas et sont revenus dans le match. Seydou Doumbia a remis les pendules à l’heure.
On attendait beaucoup du premier match des Ivoiriens en terre équato-guinéenne. On avait beaucoup devisé sur la retraite internationale de Didier Drogba et de Maestro Zokora, les historiques, sur le parcours éliminatoire en dents de scie, en fait sur la chute de la maison ivoire.
Les spectateurs sont restés sur leur faim. Les pachydermes ne sont jamais sortis de leur enclos, dominés en vitesse et en créativité par une formation guinéenne qui respirait la joie de jouer. C’est elle, d’ailleurs, qui devait ouvrir la marque sur une reprise de volée de l’attaquant Mohamed Yattara au deuxième poteau. Geste magnifique qui ne laissait aucune chance au gardien Sylvain Gbohouo. L’équipe entraînée par Michel Dussuyer était payée de son organisation tactique et la qualité de joueurs qui, pour évoluer en Europe, ne sont pas de ceux qui font l’actualité dans les médias chaque semaine. Chacun récitait sa partition au service du collectif, souvent en s’appuyant sur les ailes.
Les Ivoiriens subissaient le poids du match, lourds, passifs, sans schéma tactique bien défini, sans patron. Seul Gervinho émergeait du lot par ses démarrages toujours spectaculaires mais improductifs. Personne ne venait au soutien.
L’Eléphant, plus justement l’éléphanteau guinéen, chargeait en deuxième période avec le même entrain, le même enthousiasme face à leurs aînés apathiques qui, dès la 53e minute se voyaient réduits à dix après l’expulsion de Gervinho pour un coup de coude sur un défenseur guinéen. Réduits à dix les camarades de Yaya Touré n’arrivaient pas à sortir de leur torpeur. Il fallut l’entrée en lice du buteur du CSKA Moscou, Seydou Doumbia, pour que la Côte d’Ivoire, très chanceuse accroche le nul. Un contrôle de la poitrine de Wilfried Bony qui remet instantanément à Doumbia lequel envoie Naby Camara aux pâquerettes.
Dombia était entré quelques minutes auparavant en remplacement de Salomon Kalou pas plus en verve que ses coéquipiers. La Côte d’Ivoire s’en sortait à bon compte, la Guinée aurait pu (mérité !) marquer les trois ponts en jeu. La suite sera difficile pour les hommes d’Hervé Renard. Leurs adversaires à venir, Mali et Cameroun, savent qu’elle est rentrée dans le rang. A moins d’un hypothétique sursaut.
Les deux équipes se sont séparées sur un nul (1-1).
VIDEOS
But de Mohamed Yattara (Guinée)
But de Seydou Doumbia (Cote d’Ivoire)