Chaos sans… « aLibye »?
De plus en plus alarmé par l’avancée des jihadistes en Libye, Rome propose de prendre la tête d’une coalition internationale dans le cadre de l’ONU, et d’envoyer plus de 5.000 soldats sur place, en cas d’échec de la voie diplomatique.
Ancienne colonie de l’Italie, la Libye distante d’environ 350 km des côtes du sud de la péninsule, inquiète de plus en plus Rome. Selon le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, «il faut absolument se poser, de concert avec les Nations unies, la question de reprendre une action si aucune médiation diplomatique ne peut être trouvée avec les belligérants».
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, dénonce le risque d’un califat islamique aux portes de l’Italie. En somme, Rome se sent très concrètement menacé. Au point que, dimanche 15 février, la ministre de la Défense Roberta Pinotti a annoncé que l’Italie est prête à prendre la tête d’une coalition internationale pour bloquer l’avancée des milices proches de l’organisation Etat islamique et que plus de 5.000 soldats italiens pourraient être envoyés en Libye. «Cela fait des mois que nous discutons de l’option de dépêcher des militaires en Libye mais maintenant, cela devient une urgence», pointe-t-elle.
L’Italie a annoncé qu’elle suspendait les activités de son ambassade en Libye et procédait au rapatriement de son personnel diplomatique.