Off-limits… Compaoré et compères!
L’Assemblée intérimaire du Burkina Faso a adopté, mardi soir 7 avril, un nouveau code électoral qui interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins d’octobre. Ce vote intervient dans un contexte tendu puisque, au moment de son examen, on a appris l’arrestation de trois ex-ministres de Blaise Compaoré.
Ce 7 avril 2015, le président du Conseil national de Transition (CNT), Cherif Sy, a estimé que le projet de loi sur lequel son institution devait se pencher dans l’après-midi n’était pas dirigé contre les caciques de l’ancien régime.
Sur les 88 votants qui étaient présents à cette session plénière de l’Assemblée nationale de transition, 75 députés ont voté pour et 10 ont voté contre, il y a eu 3 abstentions. Ce nouveau code électoral a été adopté. Les débats ont surtout porté sur le contenu même de la définition censée empêcher les anciens dignitaires du régime déchu qui de prendre part aux prochaines élections.
Les députés ont souhaité que certaines personnes soient citées nommément et exclues des futures élections. Toute chose rejetée par le gouvernement qui précise que la loi est générale et impersonnelle.
Certaines personnes ont été interpellées bien avant l’adoption de ce projet de loi. Parmi ces personnes, il y a trois personnalités de l’ancien régime. Il s’agit de Jérôme Bougouma, l’ancien ministre de la Sécurité, Salif Kaboré l’ancien ministre de l’Energie et Jean Bertin Ouédraogo ancien ministre de l’Infrastructure et des Transports. Il leur est reproché, selon le ministère de l’Administration du territoire, des malversations financières.