8 lustres illustres!
Dakar a abrité, jeudi 25 juin, le 40ème anniversaire de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afriqiue de l’Ouest), à l’initiative du Réseau Ouest-Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP).
Une réunion d’échange qui a servi de prétexte au directeur de cabinet du ministre de l’Intégration africaine, du NEPAD (Nouveau Partenariat Economique pour le Développement Africain) et de la Promotion de la bonne gouvernance, Massamba Sène, d’inviter les pays africains à revoir leur politique et à instaurer la paix et la stabilité pour enfin décourager l’émigration clandestine. Il s’exprimait en marge de la célébration du 40ème anniversaire de la CEDEAO, lequel portait sur le thème: «Soutenir la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest».
Pour lui, l’Afrique doit aujourd’hui penser à une manière d’instaurer la paix et la stabilité en son sein. Ce, dit-il, pour décourager l’émigration clandestine, surtout celle des jeunes. Il soulignera que ce voyage à l’aventure reste un fléau majeur pour l’Afrique toute entière, le monde aussi. A son avis, lutter contre l’émigration clandestine reviendrait aussi à instaurer la paix et la stabilité dans les pays africains en vue d’accroitre la croissance soutenable de nature à pouvoir créer des emplois.
Massamba Séne considère également que les pays africains doivent, aujourd’hui, se donner la main pour mettre fin aux séries de conflits en Sierra Léone, au Libéria, au Mali… qui perturbent souvent la sous région. Parce que, dit-il, «la paix conditionne le développement». Tout en rappelant qu’en 1999, un protocole sur le mécanisme de la paix et de la sécurité a été signé et un autre en 2001 sur la bonne gouvernance. M. Sène pense alors, que la CEDEAO doit revoir l’ensemble des textes ratifiés et mieux les adapter dans le contexte sécuritaire de la sous région et de l’Afrique en général.
Lors de l’ouverture de l’atelier de commémoration des 40 ans de la CEDEAO, le directeur exécutif de WANEP, Chukwuemeka Eze, a relevé qu’il faut encore renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans les pays africains. Pour ce faire, il propose de mettre sur pied un sommet qui va faciliter les échanges entre les pays membres. M. Eze reste convaincu que depuis la création de la CEDEAO en 1975, celle-ci a joué un rôle fondamental pour tisser des liens plus solides et étroits entre les citoyens d’Afrique de l’Ouest, notamment à travers sa politique d’intégration. Il pense que de cette manière, elle a contribué significativement à modeler et à renouveler le développement des relations interculturelles entre les peuples.
Le directeur exécutif de Wanep a indiqué que la vision 2020 de la structure qu’il dirige, est orientée vers la transformation de l’organisation d’une «CEDEAO des Etats» en une «CEDEAO des peuples».