Pour sa contribution à la création culturelle et à la diffusion de la langue française, le comédien, metteur en scène et dramaturge congolais Dieudonné Niangouna a été décoré au rang de chevalier dans l’ordre des arts et des lettres de la République française.
Les insignes lui ont été remis le 14 Juillet à Brazzaville, par Jean Pièrre Vidon ambassadeur de France au Congo, à l’occasion de la réception marquant la fête nationale française.
«Vous êtes l’un des héritiers intellectuels de Sony Labou Tansi dont nous commémorons cette année le vingtième anniversaire de la disparition. Directeur artistique en France de la compagnie «Les bruits de la rue», vous fondez l’association «Noé Culture» pour soutenir la création du festival congolais «Mantsina sur scène» dont vous avez préparé la 12ème édition en 2015», a souligné l’ambassadeur de France.
Accueilli au Festival d’Avignon en 2007 et 2009, Dieudonné Niangouna devient en 2013 le premier artiste africain associé à ce festival avec la présentation de sa nouvelle création «Shéda». Entretemps il a présenté sa pièce «Socle de vestiges» en 2011 au festival international «Les francophonies» en Limousin puis au théâtre des Amandiers à Nanterre.
Son spectacle «Shéda», qui le révèle sur la scène internationale, est un embrassement de mot et d’images qui rapproche des thèmes classiques diamétralement opposés: vie mort, violence, amour, folie, espoir. Auteur d’un théâtre de l’urgence nourri aux réalités dramatiques des années de guerre, il developpe une écriture qui fait appel à la langue classique autant que populaire. « Doté d’un verbe vif et acéré, votre expression met en lumière les dérives de l’homme et de la société, en mélangeant théâtre et poésie« , a reconnu le diplomate français.
Deuxième distinction française après avoir été fait Chevalier de Vacqueiras en 2013, lors de la 67ème édition du Festival d’Avignon, Dieudonné Niangouna estime que cette marque de reconnaissance est une preuve de courage qui reconnait un travail fait sur le territoire et au-delà. «C’est une manière de prouver qu’il y a quelque chose qui est en marche. je suis aussi content parce qu’il y a tous les amis de Mantsina qui sont là ; mais aussi ma mère qui représente mon père. Ce dernier m’a donné le premier bouquin entre mes mains à sept ans et encore lui qui m’a emmené à écrire et à faire du théâtre», s’est rejoui l’artiste.