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COTE D’IVOIRE: Des victimes de la crise post-électorale indemnisées

Justice à 360°! 

Le Président de la République Alassane Ouattara a reçu, mardi 4 août, des victimes des différentes crises ivoiriennes. Cette cérémonie pleine d’émotions s’est déroulée au palais de la présidence en présence des présidents d’institutions et des membres du gouvernement.

alt Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara en a profité pour inviter «les victimes à pardonner malgré leurs douleurs, car nous sommes tous des frères et sœurs issus de la Côte d’Ivoire». Indiquant qu’il ressent une grande tristesse devant tant de souffrance partagée par tous les Ivoiriens, il a réitéré sa volonté de les voir les réconcilier sur la base d’une justice équitable pour que ce qui s’est passé ne se reproduise plus. Le Président Ouattara a par ailleurs indiqué qu’à l’avenir, quels que soient les enjeux des élections, elles ne doivent plus diviser les Ivoiriens.

Pour cette cérémonie, ce sont 200 victimes et parents de victimes dont 42 blessés et 158 parents de personnes tuées (militaires, policiers, gendarmes et civils) qui ont été invités au palais présidentiel. Parmi ces derniers, 50 ont bénéficié officiellement d’un chèque d’un million CFA et des prises en charge médicale.

La CONARIV (Commission Nationale de la Réconciliation et d’Indemnisation des Victimes) a rappelé que pour cette première phase des indemnisations, ce sont 3500 ayants droit et 1000 blessés qui ont été identifiés. Les autres victimes seront ainsi convoquées au siège de cette institution pour y recevoir leurs chèques ou leurs bons de prise en charge psycho-médicale. 

Le président de la CONARIV, Mgr Paul Siméon Ahouana, se félicitant de cette cérémonie à inviter au pardon, à la tolérance et à la paix. Il a invité les hommes politiques à s’investir en politique pour servir le peuple et non pour le tuer. «A quelques mois des élections, les hommes politiques doivent tirer les leçons des crises passées afin d’être des acteurs de paix et de tolérance», a-t-il dit, invitant les victimes et leurs parents à la patience et demandant par ailleurs au Chef de l’État de pardonner à tous car «un chef voit mais il fait comme s’il ne voit pas, entend mais il fait comme s’il n’entend pas». 

Au nom des victimes, Koné Mohamed (paralysé après avoir reçu une balle le 31 mars 2011 à Treichville) et Mme Fomo Sandrine (veuve) ont indiqué avoir pardonné à leurs bourreaux pour la paix. «Nous avons le droit et le devoir de pardonner. Le Président de la République et son épouse qui sont les premières victimes, ont pardonné. Nous devons en faire autant pour la paix et la réconciliation», a dit Koné Mohamed dont les larmes ont contraint le Président de la République et la Première dame à se lever pour le consoler.

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