Le pays replonge dans la crise!
En Guinée-Bissau, l’accalmie n’aura duré que deux jours. La Cour suprême a en effet jugé inconstitutionnelle la nomination, lundi 7 septembre, par le président du nouveau Premier ministre. Dès lors, Baciro Dja a dû présenter sa démission.
La crise entre le président et le PAIGC qui est pourtant sa formation d’origine est ouverte depuis le 13 août, date à laquelle le président José Mario Vaz limogeait son Premier ministre Domingos Simoes Pereira. Baciro Dja a battu le record national du gouvernement le plus court dans un pays qui détient déjà le record de l’instabilité politique en Afrique de l’Ouest. Quarante-huit heures après avoir été nommé, Baciro Dja a dû démissionner sous la contrainte de la Cour suprême.
Saisie par le PAIGC, le parti au pouvoir, la plus haute juridiction du pays a jugé que sa nomination contrevenait à la Constitution. C’est en effet au parti majoritaire, en l’occurrence le PAIGC, de désigner le candidat au poste de Premier ministre. Et non au président. Or le chef de l’Etat, José Mario Vaz, avait cru pouvoir faire l’inverse.
Désavoué par la Cour suprême, le président sort affaibli de cette lutte. D’autant plus que la Cour suprême a rappelé que selon les textes, le PAIGC doit désormais désigner comme candidat à la primature son chef de file, c’est à dire Domingos Simoes Pereira.
Le Premier ministre que le chef de l’Etat avait limogé le 13 août dernier, ouvrant la crise actuelle. Il y a donc à parier que le président Vaz soit obligé de boire le calice jusqu’à la lie et de renommer à la primature un homme dont il voulait se débarrasser.