Marche-arrière de Hollande?
La campagne sur le référendum constitutionnel de dimanche 25 octobre au Congo-Brazzaville s’est achevée, vendredi. Depuis l’annonce de cette consultation populaire qui pourrait permettre au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un 3ème mandat en 2016, le climat est très tendu dans le pays. Quatre personnes sont mortes, selon les autorités, une vingtaine selon l’opposition.
S’il n’y avait qu’une seule image à retenir de cette campagne, ce serait celle des affrontements qui ont opposé manifestants et forces de l’ordre en début de semaine à Brazzaville, mais aussi dans d’autres villes du pays. Les autorités assurent que le calme est revenu, mais la campagne s’est soldée vendredi, par une interdiction pure et simple de tout rassemblement dans la capitale pour raison de sécurité, et la peur reste bien présente au sein d’une population qui garde en mémoire le souvenir de la guerre civile.
Sur le fond, une question a dominé les débats : celle d’un éventuel troisième mandat pour le président Denis Sassou-Nguesso au point d’éclipser tous les autres aspects du projet de Constitution pourtant très différent de l’actuelle loi fondamentale. Le texte lui-même n’a d’ailleurs été rendu public que cinq jours après le début de la campagne et a très peu circulé depuis.
Marche-arrière de Hollande
A l’international, cette campagne a suscité des réactions contrastées. De la plus ferme, celle des Etats-Unis qui ont demandé un report du scrutin. A la plus confuse, peut-être celle du président français François Hollande qui après avoir provoqué un tollé au sein de l’opposition congolaise en soutenant le droit du président Denis Sassou-Nguesso à consulter son peuple, a finalement rendu public vendredi un nouveau communiqué dans lequel Paris rappelle son attachement à la liberté d’expression et au respect des Constitutions.