« Danse! Danse! » Au Tchad, le festival de danse «Souar Souar » s’ouvert, mardi 8 décembre, à Ndjamena. Une vingtaine de compagnies de 14 pays y participent et les organisateurs espèrent que le festival contribuera à changer l’image du Tchad. «Souar Souar» signifie «danse, danse !» en langue kabalaye. Le festival ambitionne de devenir une référence en Afrique centrale. Ils sont Tchadiens, mais aussi Français, Burkinabè, Congolais de RDC ou Tunisiens. Pendant 8 jours, ils vont danser sur du hip-hop ou sur des rythmes traditionnels. Un beau symbole de diversité et d’unité qui peut contribuer à changer l’image du Tchad, selon Rodrigue Ousmane, membre du collectif organisateur. «L’image que les gens montrent du Tchad est une image de la guerre et des attentats. Malgré tout cela, il y a des acteurs qui sont là pour se mettre ensemble et pour dire au monde entier que c’est aussi un pays de la paix, de l’unité et de la solidarité», a-t-il tenu à souligner. La paix est précisément un thème récurrent dans la pièce « Fauteuil », de Rodrigue Ousmane, une chorégraphie pour deux danseurs autour de ce fauteuil, symbole du pouvoir, dans lequel tant de politiciens rêvent de s’asseoir. Yaya Sarria, lui, propose un solo, « Yadou » qui veut dire à la fois, la marche et la démarche, en fulfulde. Le danseur est parti à la recherche de ses origines. «Je suis Tchadien, de mère Peule et de père Kabalaye, mais les Peuls sont des nomades. Je cherche donc l’origine de ma mère et je me mets à la recherche de mes parents. Je ne sais où ils sont. Aujourd’hui, on me dit qu’ils sont au Congo ; je viens au Congo et une semaine après, on me dit qu’ils sont du côté de la Mauritanie parce que ce sont des nomades et qu’ils marchent tout le temps», raconte, pour sa part, Yaya Sarria. Réunir spectacles engagés et chorégraphies plus intimes, c’est aussi la marque de fabrique du festival Souar Souar qui se déroulera jusqu’au 16 décembre.