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LIBYE: Le gouvernement d’union nationale rejeté malgré la pression internationale

Chaos sans… « aLibye »! 

Sous la pression internationale, un gouvernement d’union nationale censé mettre fin au conflit sanglant a été signé la semaine dernière. Le Parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale qui devrait l’approuver lundi, lui a refusé sa confiance. 

La communauté internationale compte pourtant sur ce gouvernement de réconciliation pour définir la stratégie de lutte contre le groupe Etat islamique (EI), actif dans le nord du pays, ainsi que l’afflux de migrants en Europe grâce aux réseaux des trafiquants de Libye. Deux obstacles majeurs ont contribué à cet échec. Dix jours étaient un délai peu raisonnable pour la formation d’un gouvernement d’union restreint avec des représentants de toutes les régions et factions rivales, a expliqué un cadre présent à Tobrouk, Fathi Abdelkarim.

Par ailleurs, « la grande difficulté sera de faire accepter l’accord », avait prévenu lundi le parlementaire Fahmi Touati. Parce que, a ajouté ce leader progressiste, les députés ont voté lors de la session de lundi en faveur de la suppression d’un article qui stipulait que tous les postes éminents des institutions militaires et sécuritaires soient approuvés par le gouvernement d’union. Cet article, dans sa forme, risquait de faire perdre son poste au général Khalifa Haftar, commandant des forces loyales au pouvoir de Tobrouk.

Le rejet de la nouvelle équipe gouvernementale avec 32 ministres et à leur tête, l’homme d’affaires tripolitain Fayez el-Sarraj, signe un nouvel échec de la diplomatie onusienne en Libye. Ce pays dispose désormais de trois autorités, notamment le gouvernement reconnu par la communauté internationale qui siège à Baïda proche du Parlement de Tobrouk, le gouvernement de « salut national » en poste à Tripoli et des régions de l’Ouest, ainsi que le nouveau gouvernement d’union nationale qui est pour le moment virtuel, puisqu’il est basé à Tunis.

« Il y aura une séance pour voter sur l’accord à la condition que la mission de l’ONU pour la Libye, qui a travaillé pendant plus d’un an pour finaliser l’accord, accepte l’annulation de cet article », a indiqué al-Gaydi. L’accord est également contesté au sein du Congrès général national (CGN), qui contrôle Tripoli depuis un an et demi. Les tentatives pour apaiser les rivalités libyennes et pacifier le pays demeurent jusqu’alors sans issue.

La Libye, riche en pétrol,e a basculé dans le chaos et l’anarchie depuis la chute du guide libyen, Mouammar Kadhafi en 2011. Elle est livrée à des milices armées qui se disputent le pouvoir et le contrôle des sites pétroliers. La guerre civile a permis aussi l’émergence du groupe Etat islamique, notamment dans la région de Syrte. Le groupe islamiste compterait environ 3.000 combattants dans le pays.

 

 

 

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