A plein… « Déby »!
Le président tchadien Idriss Déby Itno, en pointe dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sub-saharienne, a été désigné nouveau président en exercice de l’Union africaine, samedi 30 janvier à Addis Abeba. Il succède au Zimbabwéen Robert Mugabe, très applaudi par la salle après son discours lors du sommet de l’Union africaine.
Le président tchadien succède au Zimbabwéen Robert Mugabe, très applaudi par la salle après son discours lors du sommet de l’Union africaine. Le président tchadien Idriss Déby Itno, en pointe dans la lutte contre les groupes jihadistes en Afrique sub-saharienne, a été désigné nouveau président en exercice de l’ Union africaine, samedi 30 janvier à Addis Abeba. Idriss Déby Itno, qui occupera la présidence tournante de l’organisation continentale pendant un an, succède au zimbabwéen Robert Mugabe, plus ancien chef d’Etat africain en exercice. C’est le président Mugabe qui a annoncé la nomination de M. Deby, désigné par ses pairs, au terme d’un long discours prononcé quelques semaines après de nouvelles rumeurs sur son état de santé.
« Quelle que soit l’aide que vous me demandez, je serai là, jusqu’à ce que Dieu me dise de venir. A ce moment-là, je partirai rejoindre les autres. Mais tant que je serai en vie, je serai toujours combatif« , a ainsi déclaré Robert Mugabe, 91 ans, avant d’aller se rasseoir sous les applaudissements nourris de la salle plénière, le poing droit levé.
Chef de l’Etat tchadien depuis 1990, M. Déby est devenu un acteur incontournable en Afrique centrale, à la tête d’une armée aguerrie et désormais bien équipée. Face à la menace des islamistes nigérians de Boko Haram, il fait intervenir ses troupes au Nigeria voisin début 2015 pour y libérer des localités occupées par les islamistes et initier une riposte militaire régionale contre Boko Haram face à l’inertie de l’armée nigériane. N’Djamena a été en retour frappée par plusieurs attentats-suicides meurtriers revendiqués par Boko Haram.
Né en 1952, M. Déby a accédé au pouvoir par les armes en 1990 en renversant son ancien mentor, le président Hissène Habré.
Critiqué par l’opposition
Le chef de guerre délaisse alors son treillis pour la politique et ouvre le pays au multipartisme. Élu en 1996 et réélu depuis, il est régulièrement critiqué par une opposition qui lui reproche des fraudes électorales, des violations des droits de l’homme et, malgré son entrée en 2003 dans le club des pays producteurs de pétrole, l’extrême pauvreté des Tchadiens.
Et c’est à N’Djamena qu’est basée l’opération militaire française Barkhane qui lutte contre les jihadistes dans le Sahel.