La Fieragricola (Foire agricole) de Vérone a consacré une journée entière aux opportunités qu’offre l’Afrique dans ce secteur.
Pendant 4 jours, la célèbre Fieragricola de Vérone a offert l’opportunité aux agriculteurs du monde entier de venir exposer leurs produits, leurs idées et nouer des contacts d’affaires. En 112 éditions, la foire de Vérone, en Vénétie (nord-est de l’Italie), a toujours été le rassemblement agricole où il faut être. Car la manifestation est à fois commerciale, technologique et touche aussi à la coopération internationale avec des partenariats qui se nouent et s’y confirment.
C’est ce qui explique que la journée du vendredi 5 février ait été celle de la diplomatie agricole, en quelque sorte. Les ambassadeurs d’une dizaine de pays ont occupé le terrain, façon de parler, pour se faire illustrer les nouvelles technologies qui concourent aujourd’hui vers une agriculture durable. Près de quatre mois après l’exposition universelle de Milan, où l’Afrique avait déjà occupé une place de choix, la foire de Vérone entendait réaffirmer que le continent est, effectivement, une terre d’avenir.
Avec des ateliers programmés, des séminaires et des rencontres sur le thème de l’agro-business, la foire a placé l’Afrique en son centre. Pourquoi? Pour le président de la foire, Maurizio Danese, la question ne se pose même pas. Alors que le président du conseil italien (premier ministre), Matteo Renzi, venait à peine de boucler sa 3ème tournée dans ce continent, la place de l’Afrique dans la coopération n’est plus à démontrer. Aussi bien au plan énergétique que pour les petites et moyennes entreprises, l’Italie croit en l’Afrique.
A défaut de déployer le tapis rouge au continent, l’Italie a déplié au pied de ses représentants ce qu’elle compte de know-how en matière de mécanique agricole, de zoo-technologie et même de dispositifs de production de l’énergie renouvelable. Elle est appelée à être la partenaire indissociable de l’efficacité agricole de demain en Afrique. Avec quelques trémolos dans le verbe, les organisateurs rappellent que les PME de l’agroalimentaire italien se caractérisent par une qualité et une flexibilité de leurs produits, ce qui convient parfaitement au format de production en Afrique. Sans oublier le secteur de la formation où la péninsule a aussi des arguments à faire valoir.
« Le continent africain dispose d’une réserve de terres non cultivées et arables de l’ordre de 226 millions d’hectares. Une surface qui pourrait même être doublée avec des investissements notamment dans l’irrigation et les nouvelles technologies », estime Maurizio Danese. « Le tissu rural y est constitué de près de 60 millions de petites fermes agricoles, 77% d’entre elles servant aux propres besoins de leurs propriétaires ». La foire de Vérone entend donc offrir à l’Afrique agricole la possibilité de booster un secteur si essentiel.