L’affaire de la fuite de l’identité de témoins protégés à la CPI est en train de prendre de l’ampleur. La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé l’ouverture d’une enquête, après la fuite des noms de 4 témoins protégés.
Cet incident va faire «l’objet d’une enquête», a déclaré Sonia Robla, une responsable du tribunal. Cette enquête, selon la Cour, doit permettre de déterminer les circonstances dans lesquelles ces noms ont été dévoilés. «Une vidéo de cette audience a largement circulé sur les réseaux sociaux, y compris sur Youtube. Elle montre un juge de la CPI, Cuno Tarfusser, en train de demander le huis clos à la requête du procureur Eric MacDonald», relate l’AFP. Au cours de la séance à huis clos du vendredi dernier, les micros n’ont pas été fermés.
«Le procureur se met ensuite à prononcer leurs noms qu’on peut entendre clairement sur la chaîne publique du tribunal», explique toujours l’AFP.
Avant cet incident du vendredi, un autre similaire est survenu mercredi dernier au cours de l’audience du premier témoin cité par l’accusation.
«Le premier témoin de l’accusation, identifié sous le matricule P547, a accidentellement donné son nom alors qu’il racontait comment les forces loyales à M. Gbagbo avaient ouvert le feu sur des manifestants non armés», indique la source.
Le juge Tarfusser avait alors mis fin à l’audition de ce témoin. Il est bon de savoir que la protection des témoins devant les juridictions internationales comme la CPI, est d’une importance capitale. Car, nombreuses sont les personnes qui témoignent et redoutent d’éventuelles représailles, par la suite.