Quatre opérateurs écologiques, Paul Ndash, Joseph Nwolisa, Chukwudi Nwamu et Ibude Agbontaen (trois Nigérians et un Camerounais), travaillent pour
la coopérative « La Casona », qui s’occupait du nettoyage du centre ville, au compte de l’Agegas-Aps.
À la fin de 2011, Agegas-Aps décide d’externaliser le service, et interrompt donc le contrat des 4 opérateurs écologiques, qui se retrouvent ainsi sans emploi.
Les syndicats ont attaqué la société sur la décision de licencier les opérateurs. Commence une longue période de protestations. Les licenciés se sont plantés avec les tentes devant Palazzo Moroni et, des jours durant, ont manifesté, cherchant des entretiens avec les administrateurs.
Entre-temps, parallèlement, commença leur bataille juridique.
Pour l’un d’entre eux, la question a été traitée rapidement par le tribunal parce que père de 6 enfants et, déjà 5 mois plus tard, il a été réintégré et embauché directement par Agegas-Aps.
Pour les trois autres, le procès a duré 3 ans, mais avec les mêmes résultats. À la fin de Novembre, le juge Barbara Bortot a condamné Agegas-Aps (qui entre-temps s’est fusionné avec Hera) à embaucher les trois opérateurs écologiques, à payer les arriérés de salaires, de 2012 à la date d’embauche et les différences des contributions, de 2008 à 2011. Ce, parce que, nien qu’étant sous contrat avec « la Casona », le juge a statué que c’était Agegas-Aps qui donnait les directives et les ordres aux 4 employés, si bien que, plus d’une fois, Agegas-Aps les avaient détournés vers d’autres services non prévus par leur contrat.
Au total, la société a été condamnée à payer à chacun des trois, 100.000 euros, 400.000 euros au total pour les arriérés de salaires arrières, contributions. Un beau tapis rouge qui marque le triomphe de la justice. Un avertissement fort à ceux qui, comme la société de Padova, se nourrissent d’injustice, surtout au détriment de la population. Espérons que ce message se diffuse et que les jugements et les syndicalistes sont toujours impartiaux.
Prosper Nkenfack