« La masse des personnes qui se déplacent vers l’Union Européenne (UE), outre qu’urgence humanitaire, sanitaire et d’ordre public, peut présenter des dangers pour la sécurité. » Les services secrets italiens expliquent ainsi l’attention mise sur l’immigration dans le «Rapport sur l’information pour la sécurité 2015» présenté au Parlement.
Le document souligne que les migrations vers l’Europe ont changé, « avec l’afflux sans cesse croissant de réfugiés, fuyant les zones de crise et de conflits« , à travers deux voies principales: celle nord-africaine (ou de la Méditerranée centrale), qui porte aux côtes italiennes, et celle anatolienne balkanique qui touche la Grèce et les pays de l’Europe centre-orientale.
«Le transfert des zones d’origine à celles de destination est un énorme business qui fait prospérer l’immigration clandestine, à travers les papiers faux ou volés », soulignent les 007 qui expriment leur particulière préoccupation sur la « possible, mais pas systématique, contamination entre l’immigration clandestine et le terrorisme. »
Les jihadistes de la Syrie, l’Irak, la Libye, l’Afrique sub-saharienne et la Corne de l’Afrique pourraient « faire arriver en Europe des ex-combattants ou militants grâce à la possibilité d’acquérir de faux documents. En outre, les migrants en provenance des zones de guerre peuvent avoir un «profil potentiellement critique, dérivant principalement de l’expertise « militaire » acquise« .
Pour les services secrets, les périls majeurs proviennent de la route des Balkans, qui en ce moment est la plus battue. Pour les réfugiés syriens, en fait, la Libye est devenue trop risquée, à cause des affronts entre les milices tribales armées ainsi que les infiltrations djihadistes, sans oublier la difficulté des contrôles et des restrictions imposées par le Liban, l’Algérie et l’Egypte. Si, cependant, la route des Balkans devait se révéler impossible, par exemple à cause de la fermeture des frontières, il est pas exclu que le flux se rabatte de nouveau vers l’Italie.
Stranieri in Italia