Lorsque les deux bombes ont explosé mardi 22 mars, à l’aéroport de Zaventem à Bruxelles, Alphonse Youla était au coeur de l’enfer.
Lors de l’attentat qui a meurtri la capitale belge et provoqué la mort d’au moins 31 personnes, le Bruxellois de 40 ans a eu un comportement héroïque. Mardi 22 mars, comme tous les jours, il emballait les valises des voyageurs dans le hall d’entrée de l’aéroport lorsque la première détonation a retenti.
«Il y a un monsieur qui a parlé en langue arabe, après j’ai entendu un « BOUM », une explosion énorme», avait-il expliqué à plusieurs chaînes de télévision, les mains encore tâchées du sang des victimes qu’il a secourues.
Après l’explosion, il raconte que les vitres du plafond ont éclaté avant de tomber sur lui et les autres voyageurs qui s’y trouvaient. Parmi eux, une femme qui a eu les deux jambes
Lorsqu’il a réalisé qu’il s’agissait d’un attentat, l’employé de l’aéroport a trouvé une cachette. Autour de lui, c’était le chaos. «Il y avait vraiment beaucoup de blessés, beaucoup de panique. Tout le monde courait de gauche à droite», raconte-t-il encore. Devant la détresse ambiante, il a décidé de mettre des blessés à l’abri. «J’ai transporté six ou sept personnes au total. Certains ne bougeaient plus ou avaient une partie du corps manquante. J’ai également aidé deux agents de police qui avaient les jambes gravement mutilées», a-t-il relaté.
Le héros de l’aéroport fut ensuite évacué par des policiers, gravement traumatisé par les scènes d’horreur qui ont défilé devant ses yeux. «Je suis vraiment choqué jusqu’aux larmes parce que je ne m’attendais pas à ça», a-t-il déclaré.