Le « Bonus Culture » (Bonus Cultura) est prêt à etre distribué, mais pas aux jeuunes «étrangers» aussi. Le Réseau G2 demande: «Que le Parlement intervienne, mais la base de toutes les discriminations, c’est la Loi de la nationalité »
Les 500 euros aux jeunes majeurs, à dépenser pour des expositions, théâtres et autres consommations culturelles? C’est pour bientot, mais pas pour tous. Les enfants d’immigrés célébreront l’entrée dans le monde des adultes sans cadeaux d’anniversaire de la part de l’Etat.
Le soi-disant « Bonus Culture » est prévu par la dernière Loi de Stabilité et le président du Conseil, Matteo Renzi, a annoncé qu’il «sera versé chaque année, ce n’est pas qu’en 2016 seulement». On attend depuis des mois le règlement d’application mais le sous-secrétaire Thomas Nannicini, a confirmé que «le décret est prêt: il y aura une plate-forme en ligne avec une application. On pourra s’enregistrer et générer des coupons automatiques pouvant etre dépensés ».
Le problème est que les 500 euros iront uniquement aux «citoyens italiens ou ressortissants UE» qui célèbrent leurs 18 ans. La loi de Stabilité a écarté les jeunes ressortissants extracommunautaires (citoyens non-UE), sans aucune concession à ceux qui ont grandé ou sont meme nés en Italie.
Donc, en paraphrasant l’exemple faite par le premier ministre quand il parle de la Réforme de la nationalité, la jeune Fatima, qui a comme compagne de banc Maria, restera sans bonus. Et si un soir, elles iront ensemble au théâtre, Maria pourra se taper un fauteuil dans le public, aux frais de l’Etat, et Fatima, elle, évaluera peut-être si c’est le cas d’épargner en allant dans le balcon.
L’affaire a éclaté immédiatement après l’approbation de la Loi de Stabilité et la majorité fit mea culpa, annonçant une réparation. Mais après les amendements rejetés et les ordres du jour accueillis uniquement sur le papier, à ce jour, rien n’a changé. Ainsi, les enfants d’immigrés, déjà victimes des absurdes restrictions de la Loi de la nationalité actuelle, encore une fois, sont traités par leur pays, différemment et pire que les jeunes d’origine italienne.
« C’est une discrimination très grave, l’énième que nous, Italiens et Italiennes avec un permis de séjour, ayant grandi en Italie, devons subir. C’est encore plus grave parce que l’exclusion adient dans la culture, un domaine qui devrait concerner tous les citoyens d’un pays et surtout les plus jeunes citoyens, comme on nous l’a toujours enseigné à penser dans les écoles italiennes, nos écoles, que tous, nous avons et sommes en train de fréquenter », dénonce le Réseau G2 (Secondes Générations).
« Nous demandons à notre Parlement d’intervenir le plus tôt possible pour éliminer ce type de discrimination à la grave valeur symbolique, afin d’éviter les futures plaintes des jeunes « Italiens avec le permis de séjour, justement indignés »
Et le Réseau G2 de conclure: . »Nous demandons en outre au Parlement de modifier au plus tot la Loi de la nationalité, la mère de toutes les discriminations envers les fils de l’immigration, à travers le vote au Sénat de la Réforme, un texte plus ouvert et actuel ».
Elvio Pasca