La Cour d’appel de Milan donne raison à une jeune fille musulmane qui avait refusé de découvrir sa tête pour être embauchée. « L’identité religieuse doit être garantie».
«Nous aimerions vous faire travailler, parce que vous êtes très mignonne, mais êtes-vous prête à ôter le voile?». C’est l’e-mail qu’avait reçu, il y a 3 ans, Sara Mahmoud, un milanaise de 22 ans qui s’était présentée à une sélection pour distribuer des dépliants à la foire des chaussure MICAM.
La jeune fille, la fille d’immigrés égyptiens, nés et élevée en Italie, avait répondu que le voile était un choix religieux, et que donc elle ne l’aurait pas enlevé, mais pouvait éventuellement le combiner avec l’uniforme. L’agence Evolution Events, qui se chargeait de la sélection, décida de ne pas lui donner le boulot, sous la thèse que «malheureusement, les clients ne sont pas si flexibles« .
«Le foulard est un précepte de l’Islam que j’ai décidé de respecter et dont je suis fière. Mon libre choix, je n’y renonce pas», avait expliqué Sara Mahmoud, après que l’affaire était arrivée sur les médias. Et pour défendre ses droits contre cette discrimination, elle avait intenté une action en justice, assistée par les avocats Livio Neri et Alberto Guariso de l’ASGI (Agence des Études Juridiques sur l’Immigration).
La Cour d’appel de Milan a donné raison à Sara Mahmoud, déclarant que le comportement de l’entreprise était discriminatoire.
L’agence Evolution Events a également été condamné à payer 500 euros à Sarah pour dommages et intérêts.