Le leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Beppe Grillo, lors de son spectacle à Padova, a ainsi commenté l’élection du maire de Londres Sadiq Khan, d’origine pakistanaise et de religion musulmane: «Je veux voir alors quand il se fera péter dans Westminster…». Une phrase qui a déchainé la polémique dans la politique italien.
Ettore Rosato, chef de groupe du Parti Démocrate à la Chambre des Députés, a parlé sur Twitter de «racisme et indifférence. Beppe Grillo n’est pas du tout drôle et il offense les personnes intégrées et l’électorat libre. Quoi dire?».
Son collègue de parti Andrea Romano est sur la même ligne: «Grillo attaque avec des blagues xénophobes le nouveau maire de Londres, Sadiq Khan. Une attaque du stratège Grillo qui tente désespérément de détourner l’attention des désastres de Parma, Livorno, Pomezia et Bagheria. Comment s’est-il présenté, le vice-président de la Chambre des Députés, Luigi Di Maio dans sa tournée diplomatique à Londres? Une autre carte de visite du M5S qui se distingue pour racisme et de xénophobie».
Pour Lara Comi, euro-députée de Forza Italia (FI), «pour essayer de récupérer les piètres figures causées par l’affaire Pizzarotti, Grillo a jugé bon de de faire une blague malheureuse et triste sur le nouveau maire de Londres. Chaque jour qui passe Grillo montre sa vraie nature qui tombe d’en haut sur le Mouvement 5 étoiles, à savoir celle d’un visionnaire qui bafoue les valeurs fondamentales de la démocratie. De quoi faire peur».
Le candidat mairie du Parti Démocrate à Rome, Roberto Giachetti a soutenu: «Ça ne m’a pas fait rire».
Gianfranco Librandi du parti « Scelta Civica » (Choix Civique) a affirmé: «en attaquant le maire de Londres, Beppe Grillo a encore une fois prouvé son racisme latent duquel les parlementaires des M5S devraient prendre les distances. Dire que, tot ou tard, Sadiq Khan se fera péter à Westminister signifie donner crédit au stéréotype xénophobe sur lequel jouent les extrêmes droites européennes, de le Pen à Orban, qui veulent faire croire que tous les islamiques sont des terroristes, en dépit que la grande majorité d’entre eux ont accompli un plein parcours d’intégration, au point de devenir, comme dans le cas de Khan, maire d’une grande ville européenne. En bref, Beppe Grillo se range encore une fois du côté de Farage et tous ceux qui jouent à effrayer les citoyens sur le peau des immigrants. Qu’en pense Di Battista?».