L’Assemblée est totalement acquise jusqu’à la fin de son mandat en 2016, avec 113 sièges sur 120.
Le Parti démocratique gabonais du président Ali Bongo rafle la mise, sur fond de boycott du scrutin par une grande partie de l’opposition, aux législatives du 17 décembre 2011. Les résultats officiels (qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle), lui octroient 113 sièges de députés sur 120. Le chef de l’État gabonais dispose d’une Assemblée qui lui est totalement acquise jusqu’à la fin de son mandat en 2016.
Il n’y a pas eu de surprise, le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir a raflé quasiment tous les sièges de député. Sur 120, le PDG en a obtenu 113. Le 114ème siège est issu de l’alliance PDG-PGCI (Parti Gabonais du Centre Indépendant).
Le Rassemblement pour le Gabon (RPG) de l’ancien maire de Libreville Paul Mba Abessole obtient 3 élus contre un seul député pour le Centre des libéraux réformateurs (CLR) du général à la retraite, Jean Boniface Assele.
Seuls deux petits partis, non signataires de la charte de la majorité présidentielle, seront représentés à l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’UPNR (Union pour la nouvelle République) de Louis Gaston Mayila et du PSD (Parti social démocrate) de Pierre Claver Maganga Moussavou, qui obtiennent chacun un seul député.
L’UPG (Union du Peuple Gabonais) de l’ancien opposant historique Pierre Mamboundou, décédé en octobre dernier, s’est effondrée. Avec zéro député, il ne siègera pas à l’Assemblée nationale.
Le PDG et ses alliés disposaient de 98 des 120 sièges de député dans la précédente législature.
Le taux de participation à ces élections, boudées par une partie de l’opposition, est de 34%, contre 36% en 2006. Ces résultats sont encore provisoires. Ils doivent être confirmés sous peu par la Cour constitutionnelle.
Les perdants pourront alors introduire des recours auprès de cette institution. Les arguments ne manquent pas puisque les observateurs internationaux ayant jugé le scrutin «transparent et crédible» ont tout de même relevé plusieurs manquements.
Après une concertation entre le président Ali Bongo et l’opposition et la société civile en avril, le gouvernement avait saisi la Cour constitutionnelle pour demander un report à 2012 des élections afin de permettre l’introduction de la biométrie. Celle-ci l’avait refusée en août 2011.