Interrogé sur les conséquences de l’intervention en Libye, qui avait conduit à la chute de Mouammar Khadafi, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il n’avait aucune leçon à recevoir d’Idriss Déby.
Une réponse au président tchadien, qui avait affirmé que la coalition n’avait pas assuré le «service après-vente» de l’opération. Le parti au pouvoir au Tchad rétorque que Nicolas Sarkozy a une part importante dans le désordre sécuritaire que le Tchad et ses voisins vivent actuellement.
Le président tchadien Idriss Déby a déclaré, comme d’autres chefs d’états africains, que la coalition n’avait pas assuré en 2011 le «service après-vente» [une expression du président tchadien] de l’intervention militaire au Tchad, laissant notamment milliers de combattants surarmés affluer au Nord Mali, d’où la prise de Tombouctou en avril 2012.
«Je ne polémique pas avec Idriss Déby. Je suis toujours prêt à recevoir des leçons de qui vous voulez. Je ne suis pas sûr qu’il soit tout à fait le mieux placé pour en donner», a répondu l’ancien président.
Une réponse qui a fait bondir le parti au pouvoir qui répond à l’ancien président de la République par la voix de son porte-parole, Jean-Bernard Padaré.
«Monsieur Sarkozy ne peut sérieusement contester les propos du président Idriss Deby. Quoique monsieur Sarkozy dise, il a une part importante dans le désordre sécuritaire que ce pays et ses voisins de la bande sahélienne vivent en ce moment. L’histoire nous dira s’il est intervenu pour la cause de la démocratie ou pour des motifs, j’allais dire des intérêts, inavoués. Au lieu de prendre de haut le président Idriss Deby Itno, il doit plutôt présenter ses excuses à l’Afrique qui a payé un lourd tribut [à] une intervention irréfléchie».