La justice militaire burkinabè a demandé à la justice française de lever le secret défense pour déterminer le rôle éventuel de Paris dans l’assassinat de l’ancien président du Faso.
Les partisans du leader de la révolution burkinabè pensent que Paris a ourdi ou même pris part au coup d’Etat au cours duquel Thomas Sankara a été tué et qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Il y restera pendant 27 ans.
Une commission rogatoire a été transmise à la justice française pour l’audition de personnes et pour demander la levée du secret-défense.
Il faut rappeler qu’en 1987, le régime révolutionnaire burkinabè était aux antipodes de la politique extérieure de certains pays notamment la France.
C’est durant cette période que Thomas Sankara décide de ne plus participer aux sommets France-Afrique. Choqué d’être reçu lors d’une de ces rencontres par Guy Penne, le conseiller aux affaires africaines de François Mitterand plutôt que par le président français, la délégation burkinabè prend une décision osée.