DJ Arafat, la grande star actuelle de la musique ivoirienne, a été élu « meilleur artiste de l’annéé », lors de la première cérémonie des « Awards du coupé-décalé », en présence de toutes les stars du mouvement musical dans un grand hôtel d’Abidjan.
La cérémonie a attiré plus de 10 millions de votants par SMS ou sur internet pour élire les lauréats, selon les organisateurs.
DJ Arafat a aussi remporté le prix du meilleur artiste masculin.
Un autre poids lourd, Serge Beynaud, a remporté deux trophées dont celui de la meilleure chanson («Mawa Naya»).
Claire Bailly, déjà surnommée la « Première dame du coupé-décalé », a été élue meilleure artiste féminine.
Un hommage a été rendu à Douk Saga, un des pionniers du genre décédé en 2006. «Le « Président » (son surnom) restera Douk Saga», a notamment affirmé Abou Nidal de Genève, une des stars du genre.
Genre musical mais aussi attitude, le coupé-décalé, musique au rythme endiablé et utilisant souvent des sons électroniques, est né en 2003 dans les boîtes de nuit pour se disséminer dans toute l’Afrique.
Il commence à conquérir l’Europe et les Etats-Unis, notamment grâce aux sportifs qui ont popularisé certains pas de danse. Le footballeur Kader Keita, ancien international ivoirien ayant évolué à Lyon (France), Lille (France) ou Galatasaray (Turquie), a notamment reçu une distinction honorifique.
Une des légendes autour du genre veut que l’expression provienne des arnaques ivoiriennes: «On coupe (on arnaque), on décale (on s’enfuit ou disparaît)», explique le journaliste Usher Aliman, auteur de «Douk Saga, l’histoire interdite du coupé-décalé». D’autres affirment que le nom est inspiré de la danse traditionnelle « Akoupé ».