Conviction ou espérance du Gouverneur de la Bceao, M. Tiémoko Meyliet Koné?
«Le franc CFA n’est pas concerné. Il n’est pas question de le dévaluer et il ne sera pas dévalué», a soutenu le gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné, qui a une nouvelle fois écarté la possibilité d’une dévaluation du franc CFA, en marge d’une session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), à Niamey (Niger).
Les 8 pays de l’UEMOA sont, selon M. Tiémoko Meyliet Koné, dans une «dynamique telle que le taux de croissance projeté dans l’Union, pour 2012, est de plus de 6%, après que les Etats ont pendant plusieurs années assaini leur économie. La Côte d’Ivoire, qui a avait été éprouvée par la crise postélectorale, a repris et la reprise est beaucoup plus rapide qu’on ne l’avait espéré. Tous les Etats de l’Union sont en croissance».
Et de souligner que «la deuxième raison, c’est que le franc CFA, notre monnaie, n’a pas de problème. Aujourd’hui, les réserves de change de la Bceao sont estimées à plus de 5.000 milliards. Cela correspond à peu près 7 mois d’importations pour tous les pays de l’Union, ce qui est confortable. Ensuite, les transferts sont positifs pour nos Etats. Les ressources par transferts rentrent de plus en plus, ce qui veut dire que les opérateurs économiques ont confiance dans cette monnaie et continuent de faire venir des ressources pour des investissements. La balance des paiements de l’Union est largement excédentaire. Cela veut dire que nous vendons et avons des ressources aussi. Au regard de tous ces chiffres, il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une dévaluation du franc CFa. Ceux qui font courir la rumeur se fondent peut-être sur la crise qu’il y a en Europe, qui n’est pas une crise monétaire».
Le franc CFA est garanti par l’euro, monnaie avec laquelle il a une parité fixe (1 euro = 655 francs CFA).
«Les mesures courageuses prises par les autorités de l’Union européenne ont un tout petit peu assagi les marchés. Et, je pense que les choses se règleront au fur et à mesure», espére le Gouverbeur de la BCEAO.