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NIGERIA – Des réfugiées abusées par des policiers et des soldats, selon HRW

L’organisation Human Rights Watch (HRW) accuse des responsables nigérians, notamment des policiers et soldats, d’avoir violé et abusé de femmes réfugiées dans des camps du nord-est du Nigeria et qui avaient déjà été victimes des jihadistes de Boko Haram.  

HRW a mené ce travail d’enquête en juillet dernier. 

Ils étaient censés les protéger. Mais les témoignages (43 au total) recueillis par l’organisation sont accablants. Dans 7 camps de déplacés à Maïduguri, les mêmes histoires d’abus sexuels et de viols.  

Les auteurs sont des soldats, des policiers, des responsables de camps et des membres de groupes d’auto-défense mis en place par l’armée pour combattre Boko Haram. 

Quatre personnes ont déclaré à l’ONG avoir été droguées et violées; 37 affirment avoir été contraintes à des relations sexuelles en échange de fausses promesses de mariage ou d’assistance matérielle et financière. 

Une jeune femme de 17 ans raconte: «Un jour, il (c’était un policier) m’a demandé d’avoir des relations sexuelles avec lui… J’ai refusé, mais il m’a forcée. Cela n’est arrivé qu’une fois mais je suis tombée enceinte. Quand je lui en ai parlé, il a menacé de me tuer si j’en parlais à quelqu’un». Et elle termine: «J’étais terrorisée et je n’ai pas porté plainte». 

Dans ces camps de déplacés, il manque de tout: nourriture, vêtements, médicaments. Et les policiers, militaires, abusent de leur position de pouvoir et troquent de la nourriture, des cadeaux, contre des relations sexuelles. 

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