Présentatrice TV et productrice de son émission culturelle «LATULU, c’est toi la star!», Dorothée Méfo, se consacre depuis 2012 à valoriser la culture africaine dans le monde et à promotionner les artistes africains dans le sens de la pérennisation et la sauvegarde du patrimoine africain. Africa Nouvelles a eu l’honneur de rencontrer celle qui est une personnalité publique internationale.
Binta Sagna: Pourriez-vous vous présenter pour une personne qui vous découvrirait pour la première fois?
Dorothée Méfo: Je suis une personnalité publique internationale , porte-parole de l’Afrique, partenaire et ambassadrice du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) engagée dans les causes nobles : l’eau potable, l’illettrisme et l’analphabétisme en Afrique avec mon association « JE SAIS LIRE ET ECRIRE – Beyond reading and writing ». Je suis également écrivaine à compte d’éditeur reconnue par Hachette Éducation avec à mon actif 10 livres dont les derniers en date aux éditions Edilivre, «NASARA» (2018) et «JAMAIS SANS MA JAMBE ou Souleymane Démé, tout ce que Dieu fait est bon» (2017).
Un de mes textes poétiques tiré de «35 minutes de bonheur» aux éditions Persée «Le temps qui passe» a été publié à 30.000 exemplaires en 2008, dans le manuel scolaire de Hachette Éducation et a été par ailleurs republié en 2018 dans «MOT DE PASSE» pour tous les CM2 de France.
En tant que journaliste analyste pour le compte d’un journal au profit des Causes Nobles SINOTABLES.COM au Cameroun, j’ai écrit bon nombre d’articles percutants sous la signature de mon pseudo DOM.
Présentatrice TV et productrice de mon émission culturelle «LATULU, c’est toi la star!», je me consacre depuis 2012 à valoriser la culture africaine dans le monde et à promotionner les artistes africains dans le sens de la pérennisation et la sauvegarde du patrimoine africain.
Parolière, auteure interprète, j’écris aussi à la demande d’autres artistes des textes de chanson. La sortie en 2017 de mon nouvel opus «LATULU, c’est toi la star!» titre générique de mon talk-show a été joué dans une dizaine de radios locales de Ouagadougou au Burkina Faso.
On a pu me voir également dans quelques clips vidéo au Burkina, «Wariko» de Boulé Yéba et dans le cadre du soutien à la CAN 2017 des footballers LES ETALONS du Faso avec le titre «Penga Ya Wende, on s’en fout!»
Binta Sagna: La singularité de votre écriture, son originalité, vous font porter plusieurs casquettes, conteuse, fabuliste, nouvelliste et romancière. N’avez-vous pas peur de vous perdre?
Dorothée Méfo: Et j’ai encore bien d’autres casquettes au vestiaire! (rires) Il faut savoir se perdre pour pouvoir se retrouver soi-même non? Ce n’est pas le fait de se perdre quand on exerce plusieurs activités simultanément.
Les chapeaux ou les casquettes qu’on porte sur sa tête, on les assume par de vraies compétences professionnelles. Moi, personnellement je me retrouve très bien dans plusieurs styles d’écriture car mon écriture est hétéroclite et j’ai la faculté sans prétention aucune de pouvoir façonner ma plume à ma guise. Je conte, je fabule, j’écris des nouvelles, je romance en fonction d’une nécessité ou d’une évidence et c’est certainement un moyen pour moi de répondre à des besoins intérieurs profonds.
Binta Sagna: Écrivaine engagée dans les causes nobles, vous vous faites remarquer depuis 2012 dans ce domaine, pourquoi cette implication envers l’éducation et le culturel dans les pays sous-développés, que mettez-vous en place concrètement?
Dorothée Méfo: Je mets en place tout en conscience des priorités absolues que doivent prendre en compte les dirigeants africains. Je bouscule, je dénonce, je conscientise depuis des années pour faire avancer les choses sur le continent. L’écriture dans mon cas est une arme redoutable. Je suis partie en 2012 au Nigeria à Lagos pour distribuer mes propres livres d’enfant à des gosses défavorisés, j’ai fait de même au Burkina Faso et au fil du temps, je me suis rendue compte que j’avais une mission éducative humanitaire voire spirituelle à faire dans cette direction. Ainsi depuis 2012, je n’ai jamais cessé de soutenir la cause des illettrés et des analphabètes en Afrique et avec mon association internationale « JE SAIS LIRE ET ECRIRE – Beyond reading and writing», j’ai fait en sorte d’œuvrer à mon niveau et avec mes moyens au bien-être éducatif de ceux et celles qui ne savent pas lire ni écrire; par ailleurs, cela sous-entend que j’appuie de toute évidence l’enseignement et les maîtres d’écoles en Afrique.
Binta Sagna: Parlez-nous de votre actualité et pourquoi « Nasara », que relate ce livre?
Dorothée Méfo: En parallèle avec la sortie d’un autre de mes livres «À JAMAIS SANS MA JAMBE ou Souleymane Démé, tout ce que Dieu fait est bon» aux éditions Edilivre, je suis en pleine promo actuellement pour la sortie de mon dixième ouvrage (un premier roman) «NASARA» qui je le rappelle a été aussi publié en anglais chez le même éditeur.
Il faut savoir que je viens de passer quatre ans en Afrique et que pour bien parler de l’Afrique, on doit y avoir mis les pieds, comme on dit. Je m’insurge quand je vois certaines personnes dire des choses erronées ou mensongères sur l’Afrique alors qu’ils n’ont jamais vu sur place les vraies réalités. Par le fait que j’ai vécu à Ouagadougou plusieurs années, j’ai eu sur ma route d’autres opportunités qui m’ont conduite également en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Donc l’Afrique, c’est un sujet familier pour moi. Pour revenir à votre question, «NASARA», c’est moi, c’est une histoire vraie, une aventure passionnante à l’étranger qui malheureusement tourne au cauchemar pour Tess dans le livre. Une expérience unique époustouflante pour le moins risquée à laquelle s’associe un petit «nom» en langue mooré, «NASARA» que m’ont attribuée au quotidien les Burkinabè et qui veut dire «blanche» dans sa traduction.
Pour être plus précise, il s’agit là d’une journaliste écrivaine que je suis, qui s’aventure un beau jour au Burkina Faso suite à une rencontre néfaste sur un réseau social et qui se voit embarquée malgré elle dans un traquenard. Derrière cette mésaventure, qui je le souligne n’est pas uniquement basée sur un traumatisme personnel, il y a des tranches d’expériences magnifiques avec de beaux personnages, des personnalités marquantes du pays comme Maître Titinga Frédéric Pacéré, mon mentor. Le message d’importance que je veux faire passer dans ce livre, ce sont les dangers du net si bien que les «love dating» et autres rencontres amoureuses virtuelles sur la toile peuvent parfois vous entraîner bien plus loin que l’on peut s’imaginer.
Face aux réalités, aux aléas de l’existence et à des choix de vie déterminants, on se pose la question à savoir jusqu’où la passion dévorante peut-elle mener, j’entends la passion du risque comme la passion amoureuse.
C’est aussi le regard réaliste d’une «aventurière», d’une héroïne finalement qui pose une réflexion concrète sur la souffrance, sur les irresponsabilités de certains dirigeants, sur la misère face à un pays qui se remet doucement des épisodes dramatiques de l’insurrection du 30 et du 31 octobre 2014 (chute et fuite du dictateur Blaise Compaoré). Dans ce contexte précis, cette atmosphère de révolution comme celui du fameux putsch manqué par le général Diendéré, que Tess va évoluer de façon désorientée, désespérée face aux événements.
Une adaptation cinématographique est en prévision cette année où je jouerais mon propre rôle, avec un célèbre artiste du nom de Souleymane Démé entre autres. Merci à vous.