Des migrants amenés en Italie avec la promesse d’un permis de séjour et ensuite forcés de travailler dans les camps pour peu d’euros à l’heure, parfois gratuitement, traités comme des esclaves.
Dans la région de Salerne, une opération menée par les carabiniers de la direction provinciale de Salerne a abouti à l’arrestation de 35 personnes, accusées d’association de malfaiteurs dans le but de faciliter l’immigration illégale, l’esclavage, la traite humaine et autres, avec les circonstances aggravantes de la criminalité transnationale.
«Contrairement au phénomène migratoire clandestin, dans ce cas les migrants arrivent sur la base d’une mesure formellement légale, mais qui est délivrée grâce au contournement du flux des demandes par la publication sur le portail du Ministère de l’Intérieur de déclarations de volonté d’embauche, idéologiquement fausses en ce sens que le contrat n’est jamais parfait», explique le procureur de Salerno Luca Masini.
Le gang utilisait également des collaborateurs au Maroc: «Il a certainement des associés au Maroc qui identifient les migrants désirant obtenir illégalement un permis de séjour, paient entre 5.000 et 12.000 euros, non pas pour le permis de séjour mais pour insérer dans le portail télématique du ministère de l’Intérieur, la demande dite « unilav », idéologiquement fausse faite par l’agriculteur de la plaine du Sele, qui atteste volonté d’embauche».