L’ONU s’attend à une aggravation de la situation humanitaire déjà dramatique dans la région de Tripoli, qui fait l’objet d’une dure offensive militaire du général Khalifa Haftar depuis le 4 avril. « Il faut s’attendre à une détérioration » de la situation humanitaire déjà « grave » dans la région de Tripoli, a déclaré Maria do Valle Ribeiro, assistante de l’envoyé de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé.
Depuis plus de trois semaines, des combats opposent les forces loyales au Gouvernement d’Unité Nationale (GNA) et celles de l’homme fort de la Cyrénaïque, au sud de la capitale libyenne.
« Tant que cette situation perdurera, (…) il faut s’attendre à une détérioration », explique Maria do Valle Ribeiro. « Quand nous voyons l’utilisation des ressources aériennes, le bombardement aveugle de zones densément peuplées, il est difficile d’être optimiste », a insisté le responsable de l’ONU, en particulier pour l’aide humanitaire.
Alors que 40.100 civils ont déjà fui les combats, certains sont toujours bloqués dans des zones de combat de difficiles accès pour les services de secours et l’aide humanitaire. En outre, « 3.500 migrants et réfugiés sont en danger dans les centres de détention situés à proximité des affrontements », a déclaré le collaborateur de Salamé, ajoutant que 800 détenus ont déjà été évacués.