L’Allemagne accélère le traitement des demandes de transfert de réfugiés vers l’Italie. Selon une enquête du quotidien « La Repubblica », qui cite les dernières données du ministère allemand de l’Intérieur dirigé par Horst Seehofer, les demandes de transfert du « Traité de Dublin » (réfugiés devant être transférés dans le pays de premier accueil conformément aux règles de l’UE) augmentent considérablement.
Au premier trimestre 2019, 4.602 demandes, soit 33% du nombre total de demandes ont été reçues par tous les partenaires européens. Et 50% par rapport au trimestre précédent (entre octobre et décembre il y a eu 2.979 demandes à Rome, 25,4%).
Selon ces données, l’apurement des transferts par le ministère italien de l’Intérieur est également en augmentation: 3.540 entre janvier et mars contre 2.629 au cours de la période précédente. Les transferts réels se poursuivent à un rythme régulier: 1.114 entre novembre et mars, 557 par trimestre, soit environ 28% du total.
En outre, « La Repubblica » observe, toujours selon les chiffres officiels du gouvernement qui viennent d’être mis à jour, que le ministre Matteo Salvini n’a pas du tout accepté de refuser de signer l’accord bilatéral que Seehofer a signé par exemple avec la Grèce, encore l’été dernier. Depuis lors, les réfugiés transférés de Grèce en Allemagne, par exemple pour regroupement familial, sont beaucoup plus nombreux que qui rentrent en Grèce.
Pour l’Italie, c’est vrai le contraire: la somme est fortement négative. Entre janvier et mars, face à 557 transferts vers l’Italie, 4 transferts vers la Grèce ont eu lieu. Vice-versa, Berlin a accepté 45 transferts depuis l’Italie, pas même un dixième de ceux renvoyés vers l’Italie. Au cours de la même période, 271 personnes sont arrivées légalement en Allemagne en provenance de Grèce.