Pinda Kida est une jeune et talentueuse créatrice de mode, originaire du Mali, née en France mais élevée à Rome.
«J’ai été diagnostiquée alors que j’avais seulement 25 ans», dit Pinda. «La maladie est entrée dans ma vie avec arrogance, sans demander la permission, mais j’ai décidé de ne pas être détruite par cette damnée, mais je la regarde jour après jour». Parmi ses créations il y a des vêtements merveilleux qui font écho à un hymne à la couleur, à la légèreté et à la musicalité contre toute discrimination.
Pinda Kida apporte à l’Afrique toute sa vivacité joyeuse, ses nuances féminines de valeur, son élégance, un coucher de soleil infini qui montre la culture, mêlant passé, présent et futur. Une femme aux côtés des femmes, une femme qui défend l’intégrité, la moralité des autres femmes, une sagesse liée au peuple avec des fils d’or, ceux-là même qu’elle utilise pour les coutures de ses vêtements si poétiques.
D’où naît votre passion pour la mode?
La passion pour la mode est née de ma mère, ma muse, quand j’étais enfant, je l’ai vue porter ces belles robes, colorées, flashy. Elle les portait très bien, j’ai grandi avec la curiosité et le désir de faire de si beaux vêtements demain. J’utilise des tissus d’Afrique, en les combinant avec des tissus occidentaux, j’essaie d’exprimer ma créativité à travers la mode.
Vous avez reçu un diagnostic de sclérose en plaques depuis plusieurs années et vous êtes très jeune, comment avez-vous vécu ce moment?
Mon diagnostic… il y a quelque temps, ma vie a radicalement changé. La sclérose en plaques a été une tache, une de ces taches difficiles à nettoyer, mais le pire est passé, j’ai essayé de voir au-delà, bien sûr que la tache est là, mais il faut aller de l’avant et même si on doit vivre avec, il ne faut pas la laisser prendre le dessus. ça n’a pas été facile, je du repartir à zéro mais, cette fois-ci, j’étais consciente et je désirais ardemment vivre chaque jour au maximum de mon potentiel.
Quel message donnez-vous à des jeunes comme vous, qui font face à cette maladie?
La vie… malgré tout, ma vie va continue, j’essaie de sourire, d’aimer et de m’entourer de toutes ces belles choses qui me m’offre chaque jour, j’essaie de les voir, d’être libre grâce à mes défilés; en fait, un nouveau projet est né. C’est le livre photographique « Una farfalla di nome Pinda » (Un papillon nommé Pinda) que j’ai réalisé avec la photographe Adriana Miani. Dans ce livre, il y a des preuves directes de la manière dont je traite la sclérose en plaques chaque jour. En effet, je suis en train de réaliser diverses présentations sur Rome et dans ma page « Pinda Kida for AISM » (Association Italienne contre la Sclérose en plaques), vous trouverez tous les renseignements sur les défilés de mode et les présentations du livre.