Depuis le 1er septembre 2019, les banques et la poste doivent signaler à la Banque d’Italie, tous les mouvements d’argent liquide d’un montant égal ou supérieur à 10.000 euros. Les parties intéressées (banques, Poste Italiane S.p.A., établissements de paiement et de monnaie électronique) sont tenues d’envoyer un avis non seulement au Fisc (Agenzia delle Entrate), mais également à l’Unité de Renseignement Financier de la Banque d’Italie.
L’objectif est de renforcer les contrôles sur les retraits d’espèces, à la fois par le biais des distributeurs automatiques de billets et des Postamats, et directement au guichet, de manière à lutter contre les crimes de blanchiment d’argent ou crimes plus graves (telles que, par exemple, l’usure et les abus financiers).
Les banques et les autres parties intéressées pourront envoyer des communications relatives au mois précédent. Cette mesure s’est avérée nécessaire à la suite de la disposition du 28 mars 2019 (toujours la Banque d’Italie), qui met en application la loi anti-blanchiment.
L’obligation concerne tous les établissements de crédit en Italie et tous les citoyens et toutes les activités productives qui effectuent des retraits en espèces. L’objectif est d’exposer les citoyens qui utilisent de l’argent liquide à des fins illégales et de lutter contre le blanchiment d’argent et autres activités illégales. Dans les communications qui seront envoyées à la Banque d’Italie, sont inclus la date de l’opération, le montant, la raison, la succursale, les données d’identification du client. Cela permettra d’avoir un compte-rendu historique complet des mouvements d’argent liquide et d’évaluer s’ils sont conformes aux déclarations de revenus des contribuables (ce dont s’occupera le Fisc).
Mais quelles sont les nouvelles limites aux retraits d’espèces? Les parties intéressées devront envoyer des rapports sur les retraits supérieurs à 10.000 euros. A vrai dire, les contrôles sont beaucoup plus stricts: les établissements de crédit doivent également déclarer les retraits supérieurs à 1.000 euros, si le montant mensuel dépasse le seuil de 10.000 euros. De cette façon, les autorités de contrôle bancaire et fiscal pourront vérifier si quelqu’un a tenté de contourner la limite en divisant le montant en petites sommes d’argent.