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ITALIE – Insultes racistes à la fille de 13 ans de l’adjointe au maire d’Ostia

« Négresse de merde », c’est la phrase adressée à une fille de 13 ans pendant qu’elle se promenait à Rocca di Mezzo, un petit bourg de la Région Abruzzes où elle est en vacances avec ses parents et son autre sœur de 16 ans, elle aussi adoptée.

 

La fillette est restée pétrifiée et a tout raconté à la maison. Bien que secouée, elle voudrait que tout cela reste en famille, mais la mère, Germana Paoletti, 53 ans, n’est pas d’accord. Pour elle, enseignante et conseillère du mouvement M5S de la municipalité d’Ostia (300.000 habitants dans la Commune de Rome), qui s’occupe des Politiques Sociales et Éducatives, cette insulte est «inacceptable», dit-elle. «Je le lui ai expliqué: dénonçant publiquement ce cas, nous protégeons aussi les autres»« . Et ainsi a-t-elle fait.

Le 14 août, dans la matinée, elle a fait un post public sur Facebook qui a reçu 1 200 likes et une pluie de solidarité «avec des appels téléphoniques et des messages privés de nombreuses personnes et politiciens, à l’exception de ceux de la Lega» dit la mère-assesseur. Mais d’abord, elle s’est rendue chez les Carabiniers de Rocca di Mezzo pour faire une déclaration détaillée dans laquelle elle a raconté ce qui s’est passé le 13 août à 18h30, dans la ville des Abruzzes qui, ces jours-ci, grouille de touristes: «Un homme entre 20 et 30 ans dans une voiture noire, pleine de valises, a ralenti, a abaissé la vitre et dit cette phrase: « négresse de merde… », adressée à ma fille, puis il est reparti. Il avait peut-être un accent romain, mais ça n’a pas d’importance. C’est la gravité du geste qui ne peut pas ne pas être signalée». 

Après la peur et la colère, le jour de la réflexion. «De cette insulte, est en train de naître une sorte de mouvement de solidarité active. C‘est la première fois qu’une telle chose m’arrive, tant de haine pour la couleur de la peau» dit l’assesseur Paoletti

Le maire de Rocca di Mezzo, Mauro Di Ciccio, s’est immédiatement intéressé à l’affaire et fait une réunion à la Commune, avec le commandant de la station des carabiniers. Y ont également été invités le maire de Rocca di Cambio et celui d’Ovindoli, qui est un exposant de la Lega, pour parler de l’épisode et condamner la «discrimination raciale et mettre en œuvre des actions qui peuvent prévenir de futurs épisodes d’intolérance comme ceux-ci». Quant aux enquêtes, « la police a intensifié les patrouilles dans les rues pretant également attention au langage, afin d’étouffer les tons excessifs pour éviter de nouveaux épisodes de discrimination raciale ».

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