Confisquée par les Français comme trophée de guerre.
Si la couronne de Ranavalona I se trouve encore dans la nature, celle de Ranavalona III est exposée actuellement au musée de l’Armée, à Paris, dans le VIIème arrondissement. C’est un musée de la guerre, en quelque sorte. Il a été créé en 1905 par la fusion du musée d’Artillerie et du musée historique de l’Armée.
Dans le cas de la couronne de Ranavalona III, cela s’apparente à un trophée de guerre. Attestation d’une allégeance forcée car la reine a été contrainte à l’exil à Alger et y décède en 1917.
Conséquence, sa couronne, symbole de son pouvoir et objet politique, a été confisquée par les Français pour ne plus jamais être rendue à son propriétaire, l’État malgache, jusqu’à aujourd’hui. La tête du lion se trouve désormais dans la salle des trophées.
Si retrouver la couronne dérobée de Ranavalona I s’avère encore une tâche seigneuriale, le gouvernement malgache peut faire valoir son droit à récupérer celle de Ranavalona III.
Si droit il y a. Un lot de consolation pour ainsi dire mais pas n’importe lequel car la reine exilée a été la dernière souveraine du pays.
L’effet psychologique sur les citoyens malgaches du retour de cette couronne de Ranavalona III reste difficile à évaluer. Mais la présence de la tiare chez l’ancienne puissance coloniale laisse penser à l’existence d’autres patrimoines malgaches chez eux.
Il ne reste qu’à espérer que le comité national du Patrimoine réinstauré et l’État trouvent nécessaire de les récupérer. Un inventaire serait déjà un premier pas.
