La CGIL: « Repenser les flux et régulariser qui travaille« .
Le syndicat demande la «discontinuité» avec le passé, proposant également d’augmenter la durée du permis de séjour pour recherche dl’emploi et permettre aux réfugiés tunisiens et libyens de travailler».
«L’immigration est une ressource importante pour notre pays et les politiques d’immigration ont besoin d’une rupture sérieuse avec le passé». C’est que déclarent Vera Lamonica, secrétaire confédéral du syndicat CGIL (Confédération Générale Italienne des Travailleurs) et Pietro Soldini, Responsable de l’Immigration de la CGIL, demandant l’ouverture d’une «table ronde sur la question entre le Gouvernement et les parties sociales, afin de ne pas improviser et démarrer avec le bon pied».
Selon les syndicalistes, il y a 4 questions à approfondire immédiatement.
■ La gestion des flux a été un échec. Il faut donc «repenser cet instrument de mabnière plus efficace, rapide et fonctionnel vis-à-vis du marché du travail, dans une optique de planification triennale».
■ Par effet de la crise, 12% des immigrés ont perdu leur emploi, plus que les Italiens (9%). Pour éviter que ces travailleurs sombrent dans la clandestinité, il faut «augmenter la durée du permis de séjour pour recherche d’emploi, des insuffisants 6 mois actuels à une durée égale aux ammortisseurs sociaux».
■ Affronter aussi «la question de la régularisation des immigrés clandestins qui sont surexploités dans le travail au noir. Une mesure du genre, outre à légaliser le travail au noir, ferait du bien au marché du travail en réduisant le dumping de la croissace (1 point de PIB en 3 ans) et porterait des ressources (de 3 à 6 milliards euros) dans les caisses de l’État».
■ Une autre question ouverte est celle des réfugiés d’Afrique du Nord. «Il faut convertir les permis de séjour humanitaires des réfugiés tunisiens et libyens migrants en permis de travail».
Et Lamonica et Soldini de conclure: «C’est avec ce souffle qu’il faut affronter les Décretes des flux, afin d’éviter d’augmenter les contradictions, la confusion, les tensions et les irrégularités».