AAA… 100 jours de la présidentielle, la France perd son précieux « AAA ».
Rira bien qui rira le dernier. Le verdict de Standard & Poor’s (S&P est un coup de tonnerre au pire moment pour Nicolas Sarkozy, à l’orée de l’élection.
Cette décision de l’agence de notation consacre un décrochage entre les deux premières économies de la zone euro, l’Allemagne ayant finalement préservé sa note, la meilleure possible.
Le président Sarkozy avait longtemps fait du maintien du « triple A » une priorité y voyant « un objectif et une obligation ».
La décision de S&P était attendue depuis début décembre quand l’agence avait menacé d’abaisser la note de 15 Etats de la zone euro, dont les six notés « triple A ». La France risquait un abaissement de deux crans. Paris n’en perd finalement qu’un seul, à AA+.
Mais selon S&P il y a encore « au moins une chance sur trois » qu’une nouvelle dégradation puisse intervenir en 2012 ou 2013, notamment « si ses finances publiques devaient dévier du chemin tracé en matière de consolidation budgétaire« .
Pour l’instant, Paris conserve toujours son triple A auprès des deux autres grandes agences de notation internationales, Moody’s et Fitch.
La rumeur de l’imminence d’une dégradation française s’est répandue sur les marchés, avant d’enflammer la classe politique.
« Cette perte du triple A sanctionne la politique suivie depuis 2007 », a lancé au nom du Parti socialiste Martine Aubry, pour qui Nicolas Sarkozy « restera le président de la dégradation de la France ». Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a évoqué « un sentiment d’humiliation » et « la rançon d’un quinquennat calamiteux qui a affaibli la crédibilité du pays ».
On se souvient de la conférence de presse franco allemande à Bruxelles où, à la demande de son opinion sur l’affidabilité des mesures d’assainissement économique illustrées par l’alors Premier ministre italien Silvio Berlusconi, Nicolas Sarkozy, avant meme de répondre s’était mis à ricaner sarcastiquement, en un clair signe de moquerie de l’Italie, fort comme il était de la suprématie de l’économie de son pays. Cest du moins ce qu’il croyait ou… ce qu’il vouliait faire croire?
« Rira bien qui rira le dernier! » dit le proverbe. On ajouterais aussi « Si tu n’a pas traversé l’autre rive, ne te moque pas de celui qui se noie« .