La première règle est de définir une routine. Les pédiatres suggèrent le modèle d’un calendrier pour organiser les journées avec les enfants à la maison.
Organisation – Information – Prévention – Programmation. Ce sont les mots clés pour mieux vivre à la maison avec les enfants à l’ère de la pandémie de coronavirus.
Bref, le séjour forcé à la maison pour la famille peut se transformer en une occasion positive, à condition de transformer ce qui se passe en une opportunité, une éducation, une joie d’être ensemble. Comment faire? Voici le conseil d’Alberto Ferrando, président de l’APEL (Associazione Pediatri Extraospedalieri Liguri).
PREMIÈRE RÈGLE: CONSTRUIRE UNE « ROUTINE »
Les rythmes toujours changeants de la vie des adultes peuvent également « peser » sur le bien-être psychophysique de l’enfant, qui peut avoir besoin de règles simples pour fixer sa journée et bien grandir. Les pédiatres proposent également une sorte de « calendrier » pour passer les heures de la meilleure façon possible.
Matinée
- Il faut commencer vers 7h30 avec le réveil, afin de ne pas altérer le rythme du sommeil imposé par le jardin d’enfants et l’école, par un riche petit déjeuner, qui voit les enfants également engagés dans la préparation;
- Ensuite, après l’hygiène et un peu d’exercice physique, le petit doit mettre la chambre pour commencer ses « leçons », seul (peut-être en lien avec l’école, qui bien sûr donne aussi du temps) ou avec un parent s’il est petit;
- Après une pause, peut-être avec un fruit en guise de collation, les « leçons à distance » reprennent;
- Puis vient l’heure du déjeuner, avec le petit qui doit « s’amuser avec maman et papa pour préparer les plats et mettre la table« .
Après-midi
Pour l’après-midi, après avoir joué et lu, il ne faut jamais oublier l’importance de l’activité physique dans votre corps libre: si vous avez la chance d’avoir un jardin ou une terrasse, il vaut mieux faire des exercices physiques à l’extérieur, sinon il est également bon de faire un peu d’exercice à la maison.
N.B.: L’important est de ne pas devenir paresseux.
Soirée
Si l’enfant commence à s’ennuyer vers le soir, ne pas trop s’inquiéter et tenir à l’esprit que l’ennui fait bien et aide à grandir:
- Le soir, après le dîner, c’est bien de rester ensemble devant la télévision, mais éviter les informations ou les talk-shows qui peuvent créer de l’anxiété;
- Puis vers 21 h, au lit avec un bon livre à lire ou même à regarder et à jouer avec l’enfant, s’il est petit, pour dormir.
JEUX SOLITAIRES
« Save The Children » propose une série de jeux solitaires, laissant libre cours à l’imagination. Et c’est sur eux que l’enfant doit viser.
Par exemple, prenant les dés avec des images et des symboles rappelant le monde des contes de fées, on peut inviter l’enfant à les lancer et à essayer de construire « son » histoire avec les images qui apparaissent. C’est bon, pour son autonomie, de l’enregistrer avec une vidéo et de la partager virtuellement avec des amis.
Il est également important de développer ou de maintenir les compétences de précision et d’attention, d’accomplir une tâche avec soin: en ce sens, créer des animaux en origami, en suivant peut-être une vidéo sur le web, signifie donner à l’enfant la possibilité d’apprendre et de s’amuser.
En parlant du Coronavirus, mieux vaut donc que le petit essaie d' »exorciser » de manière autonome le changement d’habitudes imposé par le fait de rester chez soi par l’infection. On peut même penser lui faire construire une histoire et ensuite, peut-être, avec maman et papa, on peut faire une bande dessinée qui contient toutes les informations utiles en matière de prévention, comme se laver les mains plusieurs fois avec du savon et bien tousser et éternuer. De cette façon, les concepts d’hygiène seront mieux fixés en tete.
Outre les jeux mathématiques et scientifiques, il en existe de nombreux autres, il faut rappeler qu’à cette époque, il est important de toujours faire comprendre aux enfants pourquoi ils vivent « différemment » que d’habitude, sans créer d’anxiété.
Parler sur un ton modéré et essayer de ne pas transmettre l’anxiété que chacun d’entre nous ressent inévitablement, manifeste ou latente, face à cette situation nouvelle et unique.
CONSEIL: Et surtout, demandez toujours à son pédiatre comment communiquer en fonction des caractéristiques de son ou ses enfants ».