En Italie, les étrangers sont au nombre de 2,29 millions et en 2019, ils ont déclaré un revenu de 29,08 milliards euros et payé 3,66 milliards euros à l’Irpef. En additionnant les contributions locales et les contributions supplémentaires, nous arrivons à 17,9 milliards.
LE PIB ITALIEN REMERCIE
Les données sont claires. Et c’est l’Italie qui en tire les plus grands avantages. Et, en fait, entre impôts et cotisations, les travailleurs étrangers représentent 18 milliards euros.
Non seulement, comme l’explique le 10ème Rapport annuel sur l’économie de l’immigration de la Fondation Leone Moressa, ils ont également un faible impact sur les dépenses publiques, avec un solde positif de 500 millions d’euros et surtout, la richesse produite représente 9,5% du PIB (147 milliards d’euros). Par conséquent, les étrangers gagnent même si ceux qui arrivent pour travailler sont en déclin. De 2010 à ce jour, le nombre de personnes résidant en Italie est passé de 3,65 à 5,26 millions (+44%), atteignant 8,7% de la population (et dépassant 10% dans de nombreuses régions).
Cependant, les nouveaux permis de séjour ont globalement diminué de 70%, en raison d’une réduction drastique de ceux destinés au travail (-97%): les étrangers extra-communautaires (citoyens non-UE) arrivent désormais principalement pour des raisons de regroupement familial ou humanitaires.
IMPACT SUR LE PIB
Aujourd’hui, l’Italie compte 2,5 millions de travailleurs étrangers et, au cours des dix dernières années, leur nombre a augmenté de 600.000 unités (+31 % depuis 2010). Il s’agit d’un emploi concentré principalement dans les professions les moins qualifiées, de sorte qu’il est actuellement complémentaire à l’emploi italien.
Les travailleurs étrangers sont principalement des hommes (56,3%) et 7 sur 10 ont entre 35 et 54 ans. Plus de la moitié ont un diplôme de l’enseignement moyen, tandis que seulement 12% ont un diplôme universitaire. La valeur ajoutée générée par les travailleurs étrangers est égale à 146,7 milliards d’euros, soit 9,5% du PIB. Valeur réduite par la condition de sans-papiers, le travail au noir (non déclaré) et la faible mobilité sociale.
ENTREPREUNARIAT ETRANGER
Au cours de la dernière décennie, l’entrepreneuriat étranger a été l’un des phénomènes les plus significatifs: les entrepreneurs nés en Italie ont diminué (-9,4%), tandis que ceux nés à l’étranger ont augmenté (+32,7%).
Les nationalités les plus nombreuses sont la Chine, la Roumanie, le Maroc et l’Albanie, mais la croissance la plus importante est enregistrée parmi les entrepreneurs du Bangladesh et du Pakistan.
Les 95% des entreprises dirigées par des étrangers sont « exclusivement » à capitaux étrangers, donc sans partenaires italiens. Les entreprises étrangères produisent une valeur ajoutée de 125,9 milliards euros, soit 8,0% du total. La plus forte incidence est enregistrée dans la construction (18,4 % du secteur).
IMPACT FISCAL
Les contribuables étrangers en Italie sont 2,29 millions et en 2019, ils ont déclaré des revenus pour 29,08 milliards euros et payé l’IRPEF (Impot Régional sur les Personnes Physiques) pour 3,66 milliards euros. En additionnant les ajouts locaux et les cotisations de sécurité sociale et d’assurance sociale, le chiffre est de 17,9 milliards euros.
Aujourd’hui, le solde entre les revenus (Irpef, TVA, cotisations, etc.) et les coûts (école, santé, pensions, etc.) de l’immigration est toujours positif (+500 millions euros).
Les étrangers sont jeunes et ont peu d’impact sur les pensions et les soins de santé, les principaux postes des dépenses publiques. Mais les emplois peu qualifiés et la faible mobilité sociale peuvent conduire à un solde négatif à long terme.
« SANATORIA » (AMNISTIE) 2020
La procédure de régularisation de 2020 n’est que la dernière d’une longue série qui, depuis 1987, a conduit à l’émergence de plus de 2 millions d’étrangers en situation irrégulière (le pic en 2002/2003, avec près de 650.000 « amnistiés »).
La « sanatoria » a rapporté à l’État italien 30 millions d’euros immédiatement (cotisation unique nette des frais administratifs), mais pourrait rapporter 360 millions d’euros supplémentaires par an, sous forme d’impôts et de cotisations des travailleurs régularisés.