A Madagascar, le bilan s’alourdit d’heure en heure après le passage, le 14 février, du cyclone Giovanna.
La côte est de l’île a été la plus touchée, et pour cause. C’est par cette zone que le cyclone est entré. Les autorités recensent actuellement seize morts et plus de 10.000 sinistrés, mais ces chiffres devraient continuer à gonfler au fur et à mesure que parviennent les informations concernant les zones isolées.
Giovanna a traversé le pays d’est en ouest avec des pointes de vent à 150 km/h, et une majeure partie de l’île a plus ou moins été touchée.Il faudra sans doute plusieurs jours avant de connaître le total des dégâts humains et matériel.
Prévention qui progresse ou inquiétude particulièrement importante, cela faisait plusieurs jours que l’on savait que Giovanna allait durement frapper Madagascar. Dès lundi soir, un communiqué officiel exigeait que, dans les zones à risques, chacun se protège au maximum.
Cela n’a pas empêché le cyclone de faire des dégâts matériels, routes et électricité coupés, bâtiments détruits. Trente-huit écoles ont par exemple été décoiffées. Antananarivo a aussi été inondée par endroit et compte plus de 1.500 sinistrés sur les 10.000 déjà recensés dans tout le pays, et particulièrement sur la côte est. Surtout, l’on déplore déjà seize morts, dont la moitié à Brickaville, là où est entré le cyclone.
Ce bilan devrait cependant s’alourdir, puisque pour le moment, à peine un quart des communes que l’on sait touchées ont pu donner des nouvelles concrètes, et que l’on ne sait pas encore quelles ont été les conséquences à l’ouest du pays.
C’est ainsi avec appréhension que l’on attend les prochains chiffres, car si Madagascar a l’habitude de panser ses plaies en cette saison cyclonique, qui va encore durer jusqu’à avril, certains spécialistes redoutaient, avant son passage, que Giovanna ne soit aussi violent que Gafilo qui, en 2004, avait tué au moins 363 personnes.
