La Lombardie ne veut pas annuler les décrets de sécurité de Matteo Salvini. Ou plutôt, il n’accepte même pas leurs modifications, puisqu’elles n’ont pas été techniquement éliminées.
Par la voix de son conseiller à la Sécurité Riccardo De Corato, la junte régionale a exprimé son total désaccord avec le nouveau Décret de Sécurité, le projet de loi qui a surmonté la question de la confiance dans la Chambre et qui, s’il est confirmé par le Sénat, deviendra bientôt une loi.
« Ces derniers jours, j’ai exprimé l’opinion contraire de la Région Lombardia, partagée également par les Régions Veneto, Liguria, Friuli-Venezia-Giulia, au nouveau Décret de Sécurité qui annule les Décrets Salvini. Les effets de cette mesure, à un moment déjà si difficile pour les Italiens, se feront sentir sur le plan social, économique et sanitaire, exclusivement sur la population. Avec les changements envisagés, il deviendra impossible de rapatrier les immigrants arrivant en Italie. Et il a été rétabli le séjour pour raisons humanitaires, auquel s’ajoutent de nouveaux permis, comme, par exemple, celui pour motifs climatiques« , a déclaré le conseiller De Corato.
Et d’ajouter: « Cette mesure réforme également le système d’accueil, en rétablissant la possibilité d’accueillir les demandeurs d’asile. Cela implique, étant donné que le décret prévoit la clause d’invariance financière, que pour supporter l’augmentation des coûts, des ressources seront prélevées sur les rapatriements et les expulsions. En bref, des effets dévastateurs après l’annulation des Décrets Salvini« .
Selon De Corato, les modifier serait donc une grave erreur. « A cela s’ajoutent les extensions de certaines formes de permis de séjour, comme celle pour les soins médicaux. Il s’agit d’un permis grâce auquel l’immigrant peut rester en Italie en cas de problèmes de santé. La présence de conditions sanitaires particulièrement graves » ne sera plus requise. Mais des conditions psycho-physiques graves ou résultant de pathologies graves« , a fait remarquer le conseiller en conclusion.