Il y a 2 millions de travailleurs domestiques en Italie, dont 6 sur 10 travaillent au noir: selon les données de l’INPS (Institut Nastiinal de Prévoyance Sociale) pour 2019, en fait, les travailleurs domestiques réguliers sont 849.000, soit une légère baisse par rapport à 2018.
D’une manière générale, ces dernières années, l’embauche d’aides familiales a augmenté. En revanche, celles des aides ménagères qui, pour l’instant, sont encore légèrement majoritaires (52% contre 48%), sont en baisse. Cependant, le taux de travaill domestique au noir est de 57,6%, ce qui signifie que les données INPS reflètent moins de la moitié de la norme.
En ce qui concerne le travail domestique:
- les étrangers sont nettement majoritaires: 70,3%;
- de nombreux Italiens sont entréés dans le secteur, principalement dans le rôle de soignants;
- l’âge a donc changé: si en 2012, la majorité des travailleurs domestiques avaient entre 30 et 49 ans (54,0%), aujourd’hui, le groupe le plus important a plus de 50 ans (52,4%);
- dans la même période, la composante jeune (moins de 29 ans) a également diminué, passant de 14,5% à 5,3% du total;
- sur le total, les travailleurs étrangers ont tendance à avoir des contrats au noir.
La « sanatoria » (régularisation de masse) prévue par le Décret de relance (DL 34/2020) a donné lieu à 177.000 demandes d’admission de travailleurs domestiques (85% du total).
Cela a rapporté à l’État plus de 100 millions d’euros (30,3 millions nets des frais administratifs), auxquels pourraient s’ajouter plus de 300 millions d’euros par an, provenant des recettes fiscales et des cotisations des travailleurs régularisés. Le travail domestique, soit dit en passant, rapporte actuellement 1,5 milliard d’euros de recettes fiscales. Imaginons que les deux millions de travailleurs aient tous un contrat régulier, quels seraient les revenus. Avec quelques calculs, il est facile de répondre: 3,6 millions par an.
Rien qu’en 2019, les familles italiennes ont dépensé 15,1 milliards d’euros pour le travail domestique. Cela représente une économie pour l’État en termes de bien-être et d’assistance. En effet, l’accueil de toutes les personnes âgées non autonomes en structure coûterait 10,9 milliards d’euros.
RAPPEL: Il convient également de rappeler que le travail domestique représente 1,1% du PIB.
Avec l’arrivée de la pandémie, il y a donc eu un véritable boom du recrutement. Plus de 50.000 pour le seul mois de mars, soit 58,5% de plus qu’en 2019.
L’urgence sanitaire a donc fait apparaître un besoin accru d’assistance de la part des familles. Surtout pour les enfants en raison de la fermeture des écoles et pour les personnes âgées seules.
Malgré cela, le travail au noir reste le premier choix lorsqu’il s’agit d’emploi domestique. Et les propositions sur la déductibilité des dépenses et le soutien aux familles entraîneraient une émergence du travail non déclaré. Elles permettraient également d’accroître la sécurité des travailleurs et des familles et, par conséquent, d’augmenter les recettes fiscales de l’État.