Introduction : Le sommet Afrique-Italie qui a débuté à Rome a été le théâtre d’une situation diplomatique délicate pour l’Algérie. Malgré les bonnes relations entre les deux pays, l’Algérie a échoué à persuader Rome d’inviter le Polisario, son protégé, suscitant des interrogations sur les dynamiques complexes qui ont émergé au cours de cet événement crucial. Cet article examinera les tentatives de l’Algérie pour influencer la participation du Polisario, les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie, ainsi que les enjeux économiques et énergétiques qui ont façonné ces négociations.
Contexte des relations bilatérales : Les relations entre l’Algérie et l’Italie ont connu une amélioration significative, en particulier après le changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara. Ce revirement a incité Alger à renforcer ses liens avec l’Italie, en témoignent les visites de plusieurs responsables algériens à Rome. Des accords importants ont également été conclus pour l’exploitation du gaz naturel, répondant à la demande croissante résultant de la guerre russo-ukrainienne. Malgré ces avancées, la question du Polisario demeure une pomme de discorde entre les deux nations.
Échec diplomatique à convaincre Rome : Malgré les efforts diplomatiques déployés par l’Algérie, Rome a refusé d’inviter le Polisario au sommet Afrique-Italie. Cette décision suscite des questions sur les raisons derrière le refus de l’Italie, malgré les relations renforcées et les accords économiques. Certains estiment que la position de l’Italie pourrait être liée à une volonté de ne pas s’immiscer dans les questions régionales complexes, tandis que d’autres suggèrent des pressions externes ou des préoccupations liées à la stabilité régionale.
La crise énergétique mondiale comme facteur de rapprochement : La crise énergétique mondiale a joué un rôle crucial dans le renforcement des liens entre l’Algérie et l’Italie. La forte demande de gaz naturel, stimulée par la guerre russo-ukrainienne, a incité les deux pays à collaborer étroitement. Les accords signés dans ce contexte ont contribué à consolider les relations, mais le différend sur le Polisario met en lumière les limites de cette coopération.
Conclusion : Le sommet Afrique-Italie à Rome a mis en évidence les défis diplomatiques auxquels l’Algérie est confrontée, malgré des relations positives avec l’Italie. La question du Polisario reste un sujet délicat, illustrant la complexité des enjeux régionaux. Alors que les deux nations continuent de renforcer leurs liens économiques, il reste à voir comment cette impasse diplomatique influencera l’avenir de leurs relations bilatérales.