Jamais, en 75 ans, Dubai n’avait connu une pluie aussi dévastatrice. La ville, érigée dans le désert, a sombré dans un chaos total, avec des vols suspendus et des routes submergées, après qu’une quantité de pluie correspondant à presque deux années de précipitations normales soit tombée en une seule journée. Cette perturbation, liée à une masse d’air froid s’étant formée en altitude entre l’Égypte et les Émirats arabes unis, s’est ensuite déplacée vers l’est, semant la destruction à Oman, où l’on déplore au moins vingt victimes, puis causant des dommages en Arabie saoudite, à Bahreïn, au Pakistan et en Iran. Si la cause première reste l’urgence climatique, des soupçons pèsent sur l’intervention humaine : en effet, aux Émirats arabes unis, on utilise une technique appelée « ensemencement des nuages », consistant en une sorte de bombardement des nuages dans l’espoir de provoquer la pluie à la demande.
Cette série d’événements tragiques met en évidence les conséquences dévastatrices du changement climatique, exacerbées par les interventions humaines visant à manipuler les conditions météorologiques. Alors que Dubai, ville emblématique de la croissance rapide et de la modernité, se trouve submergée par des inondations sans précédent, les dégâts causés dans toute la région soulignent l’urgence d’une action concertée pour lutter contre le changement climatique.
L’expansion urbaine effrénée et l’utilisation de technologies controversées telles que l’ensemencement des nuages témoignent de la nécessité pour les gouvernements et les entreprises de revoir leurs politiques et leurs pratiques afin de garantir la durabilité et la résilience face aux défis climatiques. Si Dubai est souvent citée en exemple pour son développement spectaculaire, cet événement dramatique rappelle les limites de la croissance non durable dans un contexte de changement climatique accru.
Face à ces désastres naturels de plus en plus fréquents et dévastateurs, il est impératif que les nations s’unissent pour prendre des mesures significatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes. L’urgence climatique ne connaît pas de frontières, et seule une action collective et concertée peut nous permettre de relever ce défi mondial.