Tout un peuple prêt à pousser le miracle!
L’ambiance est chaude, très chaude à Malabo. Le Nzalang Nacional accueille sur sa pelouse devant le Président de la République et 15.000 spectateurs (contenance maximum du Nuesvo estadio), les Eléphants de Côte d’Ivoire, donnés bien avant le coup d’envoi comme les favoris de la CAN Orange 2012 à égalité avec le Ghana.
Le Nzalang a dépassé les attentes du public équato-guinéen qui n’osait envisager une qualification de son équipe pour les quarts de finale. L’appétit venant en mangeant, peut-être ont-ils fini par se dire que, s’ils avaient passé le premier tour en écartant Libyens et Sénégalais, pourquoi n’iraient-ils pas plus loin encore.
L’équipe, dirigée depuis quelques semaines seulement par le Brésilien Gilson Paulo, a fait preuve d’enthousiasme, de cœur, de discipline et a témoigné d’une belle condition physique, des arguments qui peuvent gêner des Eléphants archi-favoris.
Tous les entraîneurs ont tellement dit depuis l’ouverture de la 28e CAN que tout était possible, que tout le monde pouvait batte tout le monde, même s’ils ne le pensaient pas toujours qu’il y a tout lieu de faire attention à une équipe qui sera nécessairement survoltée. Il suffirait, par exemple, qu’elle ouvre le score pour peut-être faire douter une Côte d’Ivoire qui s’est révélée sereine.
Fini le temps où les Eléphants privilégiaient le spectacle. Les consignes sont simples: on verrouille derrière et on attend que les Drogba et autres Gervinho fassent le boulot devant. On peut leur faire confiance, ils peuvent marquer des buts à tout instant.
Les titulaires sont au repos depuis leur victoire contre le Burkina Faso, le 26 janvier. Neuf d’entre eux n’étaient pas alignés lors de la dernière sortie de l’équipe face à l’Angola. Seule la charnière centrale Kolo Touré – Bamba avait été maintenue. Et ce fut une équipe totalement différente dans son expression sur le terrain, plus collective au milieu de terrain privilégiant les passes courtes. Contre la Guinée Equatoriale les hommes de Fançois Zahoui vont revenir à leurs fondamentaux. L’important, dit-on dans la délégation ivoirienne, c’est de marquer un but de plus que l’adversaire, pas d’assurer le spectacle et de rester sur le bord de la route.
Drogba et ses frères sont venus pour gagner la Coupe, 20 ans après l’unique victoire du pays à Dakar. Leur défaite constituerait une énorme surprise. Mais qui avait prévu la défaite dès le premier tour du Sénégal, autre membre du trio des trois favoris!