Nelson line!
Les archives personnelles de Nelson Mandela ont été mises en ligne, permettant ainsi au monde entier d’avoir une connaissance plus approfondie du premier président noir d’Afrique du Sud.
Ces archives, qui contiennent d’amples informations sur la vie du combattant de l’apartheid (allant de son enfance à son retrait de la vie politique), sont le fruit d’une collaboration entre le Centre Nelson Mandela, en Afrique du Sud, et le géant américain Google.
Les nouvelles archives numériques fournissent des informations détaillées sur la vie de Mandela: son enfance, ses années passées en prison, sa présidence, jusqu’à son retrait de la vie politique. Elles contiennent des documents autographes, des photos et des vidéos de Mandela même.
Certains de ces documents comprennent des lettres échangées avec sa famille, ses compagnons et ses amis, des journaux tenus durant ses 27 années d’incarcération ainsi que des notes qu’il a prises lors des négociations qui ont mis un terme à l’apartheid en Afrique du Sud.
« Je pense que les jeunes apprendront sans doute beaucoup de ces archives et qu’ils verront qu’il est possible de maintenir des valeurs positives, dans la manière de vivre sa vie et de donner l’exemple« , déclarait la ministre sud-africaine des Sciences et de la Technologie, Naledi Pandor, lors du lancement des archives numériques à Johannesburg, en Afrique d Sud.
L’enfance de Nelson Mandela regorge d’événements fascinants pour les jeunes, qui sont désormais à même de lire beaucoup sur sa jeunesse.
Né en 1918 dans la province du Cap oriental, en Afrique du Sud, Nelson Mandela passe la plus grande partie de son enfance à la campagne. Fils d’un chef traditionnel de l’ethnie aba Thembu, il est, très jeune, influencé par les coutumes de son peuple.
A l’âge de 16 ans, il prend part à une cérémonie d’initiation traditionnelle, une coutume selon laquelle les garçons quittent leur foyer familial pour aller dans la forêt où on leur apprend comment devenir des hommes responsables.
Enfant, Nelson Mandela fréquente l’église méthodiste locale et sa carte de membre fait aujourd’hui partie des archives numériques. Ses propres paroles citées dans l’un des documents archivés peignent Nelson Mandela comme un chrétien pieux: « Comme vous savez, j’ai été baptisé dans une église méthodiste et j’ai été élevé dans des écoles wesleyennes. A Fort Hare, j’ai même été catéchiste« , écrit Mandela.
La photo où il figure parmi un groupe d’étudiants au Healtown College, qu’il a fréquenté en 1937 et 1938, est considérée comme l’une de ses premières photos connues dans les archives.
« A un âge précoce, je m’éloignais de mes parents, je jouais et je mangeais avec d’autres garçons« , dit Mandela dans l’un des documents des archives.
Les archives renseignent aussi sur la façon dont Mandela a rejoint la lutte de libération, sa détention, sa remise en liberté, sa période à la tête du pays jusqu’à son retrait de la vie politique.
Steve Crossan, directeur de l’Institut culturel de Google, explique pourquoi sa compagnie a investi plus de 800.000 euros dans ce projet. « Notre mission est d’utiliser la technologie pour contribuer à mettre en ligne toutes nos histoires partagées et de contribuer à les divulguer. Dans l’histoire du XXe siècle, il n’y a pas plus inspirante que la vie de Madiba et c’est ce qui fait que c’est pour nous tellement intéressant de faire partie de ce projet« .
Archmat Dangor, le directeur exécutif du Centre Nelson Mandela fait part également de son engouement de pouvoir réaliser l’un des souhaits prioritaires de son icône: « Le coeur de la stratégie consiste à rendre ces archives, uniques en leur genre et qui peignent la vie de Nelson Mandela, accessibles au monde ».