Le boss Bossi traîne sa bosse dans la fosse!
La mise en examen du trésorier de la Ligue du Nord et des soupçons de fraude à grande échelle ont poussé le vieux chef emblématique Umberto Bossi à la démission et jettent le discrédit sur un parti qui a fait de la lutte contre la corruption et les « technocrates » son cheval de bataille.
Les conséquences de cette tempête judiciaire qui éclabousse le « Carroccio », le surnom du parti, pourraient servir les intérêts de Mario Monti, le président du Conseil, un « technicien » apprécié par de nombreux Italiens pour sa capacité à réformer le pays, sans être affilié à une formation politique.
Mardi, le parquet de Milan a mis en examen le trésorier Francesco Belsito, démissionnaire, et deux autres responsables du parti pour détournement de fonds et financement politique illégal. La police et le fisc ont parallèlement procédé à des perquisitions au siège milanais de la Lega Nord.
De nombreuses accusations visent la famille Bossi, Umberto et son fils Renzo, qui auraient vécu aux frais du parti. Parmi les suspicions figurent la rénovation de la villa de Bossi ou des vacances payées par le parti à ses enfants.
« Je suis serein que ce soit moi ou ma famille, nous n’avons jamais pris de l’argent venant de la Lega« , a déclaré Renzo Bossi, lors de son entrée au conseil régional lombard.
Ce scandale crée des divisions même au sein du parti, certains, à l’instar de Roberto Maroni, ancien ministre de l’Intérieur, demandant une refondation de la Lega Nord.
« Ce que je lis aujourd’hui dans les journaux est déconcertant. Ce sont des accusations très graves qui portent une attaque sans précédent à la Lega et à son histoire glorieuse. Nous devons faire tout de suite le ménage: celui qui a trahi la confiance des militants doit être chassé. La Lega est un grand mouvement, qui appartient à des militants honnête« , dit Roberto Maroni sur sa page Facebook.
