Exil ATTendu?
Ce départ a été rendu possible suite à un accord entre le chef de l’ex-junte, le capitaine Sanogo, et la médiation ouest-africaine. Retour sur les conditions de cet exil et sur le dernier mois de clandestinité de l’ex-président malien.
L’ex-président malien était parti se réfugier à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal, un territoire théoriquement inviolable selon les règles diplomatiques internationales.
Depuis le 22 mars et sa fuite précipitée du palais de Koulouba, tout Bamako se demandait où ATT se cachait. Il est au camp des commandos parachutistes de Djikoroni, affirmaient les uns ; il est à l’ambassade américaine prétendaient d’autres. Il serait parti vers la frontière guinéenne, assuraient encore d’autres sources. Dans les faits, le mystère n’a jamais été totalement percé.
Une semaine après son renversement du pouvoir, ATT était sorti du silence. S’il se disait libre, en bonne santé et toujours au Mali, par précaution il préférait ne pas donner sa localisation exacte.
Quelques jours plus tard, le 8 avril, il fit finalement sa première et seule réapparition publique pour remettre sa démission aux médiateurs de la Cédéao. La scène se déroula à Bamako dans la villa de l’un de ses enfants.
Amadou Toumani Touré en a désormais fini avec cette vie de clandestinité, risquant à chaque instant une arrestation. Débute pour lui maintenant une nouvelle vie, loin du pouvoir. Une vie d’ex-président en exil.
Adama Bictogo, Ministre ivoirien de l’Intégration africaine et émissaire du président en exercice de la Cédéao, Alassane Ouattara, pour la crise malienne: « Il faut saluer et féliciter les chefs d’Etat, le président Alassane Ouattara, le président Blaise Compaoré, le président Macky Sall, mais aussi saluer le capitaine Sanogo qui a adhéré à leur demande. C’était une volonté du président Amadou Toumani Touré mais il fallait que le capitaine adhère…«