Misant sur les paysans du pays!
Les échanges directs entre le Président Blaise Compaoré et les producteurs ont eu lieu le 21 avril 2012 à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord.
La rencontre, qui a réuni 1200 producteurs et 3000 exposants, a permis d’aborder les véritables problèmes qui retardent le décollage de l’agriculture burkinabè.
Le Président Blaise Compaoré a beaucoup insisté sur «la modernisation et la professionnalisation de notre agriculture». De son adresse, il ressort que le thème est fortement lié à trois facteurs: existence; changement des pratiques culturales et augmentation de la production.
Il a invité les producteurs à adopter de nouvelles méthodes culturales, soulignant que la réflexion doit porter donc sur les enjeux de modernisation des exploitations agricoles de type familial ou entrepreneurial, de structuration des filières par la professionnalisation du monde rural et de définition des rôles et responsabilités de chaque acteur dans la réalisation de cette agriculture nouvelle, qui puisse «assurer l’autosuffisance alimentaire pour ensuite se tourner vers l’exportation».
Le défi de la modernisation implique nécessairement la transformation des produits. Pour cela, il s’avère indispensable «d’installer une passerelle entre la transformation de nos produits et leur commercialisation», a ajouté le Président du Faso.
Les paysans ont posé des problèmes généraux et spécifiques à leurs régions, soulevant des problèmes de semences, d’accès aux intrants agricoles, d’eau, de pâturages, de conflits entre agriculteurs et éleveurs, d’infrastructures, d’écoulement des produits, de transformation des produits, etc.
La représentante du secteur privé rural, Simone Zoundi, insistant sur le fait que pour faire du secteur agricole un véritable pilier de la croissance, il faut un partenariat entre l’Etat et le secteur privé rural, a déclaré que «la JNP à travers l’échange direct entre le Président du Faso et les producteurs permet à ces derniers de soumettre leurs contraintes au Président du Faso et il revient ensuite au gouvernement de prendre des engagements».
Au terme des échanges de plus de 4 heures, les producteurs ont pris des engagements.
■ Agriculture: accroitre le taux d’utilisation des semences améliorées de 12 à 25%, celui engrais de 10%, mobiliser l’eau à la parcelle en vue de sécuriser les productions agricoles de saison humide par l’irrigation d’appoint;
■ Ressources animales: mise en place et la dynamisation des comités de gestion des infrastructures pastorales; adoption du biodigesteur pour au moins 25% des éleveurs du Burkina Faso et enfin la production de 60 mille tonnes de fourrages cultivés;
■ Environnement: reboiser et entretenir des plantations d’espèces forestières afin d’accroitre l’offre en produits forestiers non ligneux; contribuer à la mise en place d’un fonds national d’appui à la promotion des productions forestière, faunique et halieutique et respecter la réglementation forestière en vue de contribuer à la protection des ressources animales sauvages.
Pour soutenir les efforts des paysans, le gouvernement va les «accompagner avec des équipements moderne de transformation de leurs productions et les conclusions de ces échanges seront mises en oeuvre», a fait savoir Luc Adolphe TIAO.
En donnant rendez-vous aux producteurs pour la 16è édition en 2013, le Président du Faso a invité chaque participant à être «un porte-parole avisé pour une meilleure diffusion au sein du monde rural, des conclusions adoptées, mais également un maillon important dans leur mise en oeuvre et l’instauration d’une nouvelle dynamique de transformation de notre agriculture».