Hollande qui monte, Hollande qui… démonte!
Contemporainement à l’affirmation de François Hollande au 1er tour de la présidentielle française, en Hollande, le premier ministre a présenté la démission de son gouvernement.
Au 1er tour de la présidentielle française, qui s’est déroulé dimanche 22 avril, le candidat du Parti socialiste, François Hollande, s’est classifié en tete avec 28,2% des voix, devant le président sortant Nicolas Sarkozy à 27%.
Suivent Marie Le Pen (18,6%), Melenchon (10,9%), Francois Bayrou (9,2%).
Curieuse coincidence: les temps semblent aller sous le signe Hollande. En effet, contemporainement à l’affirmation de François Hollande au 1er tour de la présidentielle française, en Hollande, le premier ministre Mark Rutte a présenté la démission du gouvernement, à la reine Beatrix à La Haye, souveraine, chef de l’Etat, la démission de son gouvernement.
Mark Rutte avait présidé un conseil des ministres extraordinaire, après l’échec samedi des négociations entamées le 5 mars entre son gouvernement de centre-droit et son allié au parlement, le parti d’extrême-droite de Geert Wilders.
Le gouvernement de Mark Rutte a perdu sa majorité, l’allié PVV a claqué la porte ce week-end. Une situation qui fragilise la politique des Pays-Bas… mais aussi son économie.
La crise des dettes souveraines et le nécessaire retour à l’orthodoxie budgétaire provoque des chutes de gouvernements en cascade.
Cette fois, c’est le gouvernement minoritaire de Mark Rutte qui s’effondre. Il doit trouver 16 milliards d’économie pour revenir à un déficit de 3% du PIB en 2013 afin de rentrer dans les normes du pacte de stabilité européen.
Le gouvernement a concocté un paquet de mesures, allant d’une hausse de la TVA à une réduction du budget de santé en passant par un gel du salaire des fonctionnaires.
Il négociait depuis début mars sur la question mais, ce week-end, le parti de droite PVV a claqué la porte. Il refuse de donner son blanc-seing à de telles mesures qui appauvriront la population.
Le plan d’économie fera effectivement baisser de 2,5% le pouvoir d’achat des ménages. C’est donc la crise politique, mais elle aura des conséquences économiques.
Les Pays-Bas pourraient bien perdre leur triple A. Les agences de notation ne tergiversent pas quand les objectifs d’assainissement budgétaire ne sont pas respectés. On l’a vu avec l’Espagne qui a maintenant toutes les peines du monde à se refinancer, une situation qui sera suivie de très près sur les marchés!