Le Liberia s’en est-il libéré?
L’ancien président du Liberia était jugé par un tribunal spécial, pour des faits remontant à la guerre de Sierra Leone entre 1991-2001.
Charles Taylor a été reconnu coupable des 11 chefs d’accusation qui pesaient sur lui. Il est le tout premier chef d’Etat condamné par la justice internationale.
Les juges ont demandé à Charles Taylor de se lever pour entendre le verdict. L’ex-président libérien est déclaré coupable d’avoir aidé à la commission des 11 charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour lesquels il était poursuivi. A savoir, entre autre, meurtre, viol, esclavage sexuel, recrutement d’enfants soldats, pillage, mutilations etc. Des crimes commis en fait par les rebelles du RUF (Front révolutionnaire uni) en Sierra Leone pendant la guerre (1991-2001). Mais pour les juges, Charles Taylor est responsable de ces crimes parce qu’il a continuellement fourni conseils et soutien à la rébellion Sierra Leonaise.
Un soutien en termes de moyens de communication, par exemple, avec des opérateurs radio, des téléphones satellites, un soutien financier, une villa pour les rebelles, à Monrovia au Liberia, et surtout des livraisons d’armes et de munitions.
En échange, les juges expliquent que Charles Taylor a reçu nombre de diamants. La cour l’accuse aussi d’avoir conseillé aux rebelles de prendre le contrôle de la zone diamantifère de Kono, en 1998 en Sierra Leone, et de lancer l’assaut sur Freetown début 1999. Des opérations particulièrement meurtrières où les rebelles ont commis les pires atrocités.
Or les quatre juges, qui ont mis plus d’un an à s’accorder sur un verdict, disent que l’ancien président libérien ne peut pas avoir ignoré ces crimes puisqu’il était tenu informé régulièrement par ses services et par la presse internationale.
Charles Taylor va purger sa peine dans une prison britannique.