La réplique de l’Afrique!
Les réactions sur le continent africain, à l’élection de François Hollande à la présidence de la République française n’ont pas tardé. Du Maroc au Tchad en passant par le Gabon et le Bénin, tour d’horizon des commentaires et vœux des chefs d’État, des responsables de l’opposition et des citoyens ordinaires, à l’élection du nouveau président français.
■ Du côté des institutionnels, le président du Bénin, Boni Yayi, également président en exercice de l’Union africaine, se dit très proche du président sortant, Nicolas Sarkozy, attend de François Hollande qu’à l’avenir, la France construise un partenariat plus équilibré avec le continent africain et que le président français devienne le porte-parole de l’Afrique dans les instances onusiennes,notamment en ce qui concerne la crise malienne.
■ Au Maroc,pas d’inquiétude sur l’avenir des relations entre les deux pays. La France est, et devrait rester, le premier partenaire commercial du royaume. Le roi du Maroc, Mohamed VI, a félicité le nouvel élu,lui souhaitant « plein succès dans sa noble mission au service du peuple français ami ».
■ Au Gabon, la présidence a salué cette victoire, estimant que les relations d’Etat à Etat allaient se poursuivre et se raffermir, alors que l’opposant gabonais Zacharie Myboto a appelé à la fin de la «Françafrique».
■ En Afrique du Sud, félicitations aussi du président Jacob Zuma.
■ En Côte d’Ivoire, le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo a dit espérer «la fin de la démocratie par les bombes».
■ Au Tchad, le porte-parole de la majorité a estimé que la victoire de François Hollande n’apporterait pas «de changement dans les relations multinationales» alors que l’opposant Saleh Kebzabo y a vu, lui aussi, un espoir de «fin de la Françafrique».
■ Au Congo-Brazzaville, l’élection présidentielle en France a été très suivie que ce soit les hommes politiques, qui se sont invités entre eux pour commenter les résultats, ou simplement les Brazzavillois qui se sont attroupés dans les bars où il y avait un poste de télévision.
La question des mouvements migratoires entre la France et l’Afrique a aussi retenu l’attention de nombreux Africains.
■ Au Sénégal par exemple, l’élection présidentielle française a été suivie avec attention. Beaucoup affirment avoir suivi la campagne électorale et, même si les avis sont partagés, une bonne partie des habitants applaudissent la victoire de François Hollande. C’est le cas dans le quartier de Gueule Tapée, à Dakar.
■ Aux Comores aussi, l’émigration est une préoccupation. Après la proclamation du résultat de l’élection présidentielle française, des scènes de liesse étaient observées dans la capitale comorienne. Des concerts de klaxon étaient organisés toute la nuit. A Moroni, on attend beaucoup le nouveau président français sur la question de l’immigration, mais aussi de Mayotte.